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La main-d’œuvre belge classée 34e mondiale par ManpowerGroup

Rédigé par: PAULINE MARTIAL
Date de publication: 3 mai 2021
Catégorie:

34e mondiale  par ManpowerGroup

Ce classement mondial de la main-d’œuvre pour 2020 compare les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents.

Il n’est plus à présenter dans le domaine des ressources humaines. ManpowerGroup a publié la septième édition de son indice mondial de la main-d’œuvre. Cet index examine la gestion et la rétention des talents, mais aussi les conditions dans lesquelles ils sont engagés et ce à travers 76 pays au niveau mondial. Il mesure, de ce fait, l’attractivité d’un marché, le pays obtenant le score le plus élevé étant celui dont le marché du travail est le plus attractif.

Le « Total Workforce Index » s’appuie sur une méthodologie basée sur pas moins de 200 critères répartis en quatre catégories :  la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre réglementaire et la productivité. Covid oblige, de nouveaux indicateurs ont fait leur apparition dans le calcul de cet indice, à l’image de la capacité de travailler à distance. L’inclusion de cette nouvelle dimension aurait contribué à la progression de notre pays dans le classement mondial et européen. La Belgique occupe cette année la 34e place (sur 76) au niveau mondial, et la 21e position (sur 40) au niveau européen, enregistrant ainsi une progression de vingt places par rapport au dernier classement dressé en 2019.

« Grande capacité d’adaptation »

« Si la Belgique enregistre une belle progression, tant au niveau mondial qu’européen, c’est principalement dû à ses bonnes performances sur les critères liés au télétravail qui ont été ajoutés dans cette nouvelle édition », estime Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux, « La Belgique a su faire preuve de maîtrise vis-à-vis de la flexibilité requise par le travail à distance. Non seulement sur le plan technique avec des réseaux bien fournis en matière de data, mais aussi sur le plan des personnes. La main-d’œuvre belge possède une grande capacité d’adaptation. »

Plusieurs critères continuent en revanche de peser négativement sur l’attractivité du marché de l’emploi en Belgique. C’est le cas du coût du travail ainsi que du nombre insuffisant de travailleurs disponibles, lié en partie à la pénurie observée dans certains secteurs. Le taux d’emploi encore trop faible n’est pas non plus étranger à ce constat. « Notre pays pointe également en 46e position sur le critère de la facilité à entreprendre, confirmant la complexité réglementaire ou administrative qui freine les investisseurs », confie Philippe Lacroix. « Notre indice met cependant en évidence d’autres atouts du marché du travail belge, à commencer par la qualité de sa main-d’œuvre. Le pourcentage de travailleurs hautement qualifiés, par exemple, s’élève à 46,8%. Le nombre de spécialistes en recherche et développement par mille est de 16,61, en progression. Quelque 60% de nos travailleurs possèdent également une connaissance professionnelle de l’anglais, ce qui ouvre de nombreuses portes. Y compris parfois à l’étranger, ce qui ne fait pas toujours l’affaire de nos PME… D’autres critères tels que l’égalité et le traitement au niveau du genre sont également positifs. »

ManpowerGroup

Les défis de la formation

De nombreux défis seront à relever dans les mois et les années à venir par les entreprises et leurs responsables des ressources humaines. Pour progresser, ou du moins conserver leur position, la stratégie mise en place au niveau des RH par les employeurs devra impérativement s’aligner avec leur stratégie d’entreprise. En Belgique, cela doit passer par la formation, selon Philippe Lacroix : « Nous devons absolument continuer, voire renforcer nos efforts en la matière. Il est primordial de multiplier les investissements dans la formation de manière à augmenter l’employabilité de nos talents en les rendant plus performants sur le plan du digital notamment. Pour y arriver, selon moi, l’instauration d’incitants financiers pour encourager les entreprises dans cette voie serait une piste à envisager, en particulier dans les secteurs touchés par la pénurie de talents. »

Au niveau mondial, ce sont les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’Irlande et le Royaume-Uni qui arrivent en tête du classement 2020, tandis que le classement européen place l’Irlande, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark aux premières places. Avec sa 34e place au niveau mondial, la Belgique se situe nettement derrière le Royaume-Uni (5), les Pays-Bas (6), le Japon (12), la Suisse (14), l’Allemagne (15), le grand-duché de Luxembourg (18), l’Espagne (25), mais devant la France (39), l’Italie (47) ou la Pologne (48). Notons également les places de l’Inde (40), du Maroc (52), de la Chine (55), de l’Indonésie (60), du Brésil (61), de la Russie (63), du Vietnam (66).

 

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