La pleine conscience au service d’un travail… plus serein

Rédigé par: Lucie Hermant
Date de publication: 24 juin 2019
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Team building workshop pleine consceince MINI

Le travail n’est pas un lieu où on batifole de bonheur tous les jours. Malgré les efforts des employeurs et autres consultants, les défis du bien-être en entreprise sont réels. La «Mindfulness» peut y devenir un précieux allié.

Avoir pleinement conscience de ce que l’on vit, de ce qui nous entoure pour mieux se débarrasser de nos filtres mentaux. A priori, la formule fait penser à un mantra de hippies qui vivent pieds nus dans une ferme de Dordogne et qui s’éclairent à la bougie bio, mais pourtant… Derrière ce qu’on appelle la «Mindfulness» ou «la pleine conscience», il y a assurément des trucs, astuces et bonnes idées qui pourraient vous aider à mieux aborder la vie au travail et développer l’esprit d’équipe, notamment.

D’un point de vue historique, la pleine conscience s’inspire de la méditation des bouddhistes, la connotation religieuse en moins. Le concept a en réalité été mis à jour dans les années 1970 par un biologiste américain, le docteur Jan Kabat-Zinn, avec un objectif: entraîner l’esprit à se concentrer sur l’instant présent en se débarrassant de ce qui encombre.

Marjan Adabie, fondatrice de l’Institut Mindfulness de Bruxelles, l’explique comme ceci: «En fait, la plupart du temps quand quelque chose nous dérange, notre mental a tendance à construire des histoires sur des catastrophes qui ne sont pas là, ce qui ne nous laisse plus d’espace pour affronter le problème et trouver des solutions. Du coup, on se ferme alors que pour résoudre une situation problématique, il faut s’ouvrir l’esprit et être créatif. On doit alors prendre conscience de ce qu’on se raconte mentalement pour enfin aborder le problème tel qu’il est objectivement et alors dégager une ou des solutions.»

C’est là que la Mindfulness entre dans le jeu: elle permet d’y voir plus clair, de devenir «un observateur plus proche du réel». Et, oui, il y a bel et bien un rapport avec la construction, en équipes, d’un lieu de travail plus serein.

Gérer ses frustrations…

En entreprises, les employeurs font de plus en plus face à des problèmes de burn-out et d’absentéisme. Mais un autre fléau sabote le système: le présentéisme. C’est-à-dire ces collaborateurs qui vont bien travailler mais qui n’ont pas envie d’être là, qui sont pollués par leurs frustrations et leur impatience de mettre les voiles, ce qui pollue, par contagion, la vie professionnelle des autres. Un problème personnel et de communication avec les autres qui se réglerait facilement, en quelques séances de méditation «Mindfulness».

«Le tout est de créer des équipes qui apprennent à communiquer avec plus de bienveillance, en étant plus orientées solutions. Ça diminue les tensions entre les personnes qui vont alors développer une empathie qui leur permettra de vivre ensemble, d’échanger sans encombrer les autres de leur mauvaise humeur. Chacun prend alors conscience de ses limites et les personnes qui choisissent de rester sont motivées, en pleine conscience de leur situation et donc contentes d’être là.»

… et sa créativité

Parmi les qualités recherchées chez un candidat, les recruteurs recherchent souvent des choses simples: des personnes volontaires, flexibles et… créatives. Une caractéristique qui peut s’exprimer différemment chez les uns et les autres et qui, l’air de rien, peut être étouffée par une mauvaise gestion de son stress. «Là encore, la pleine conscience permet de se débarrasser de toute une série d’éléments polluants qui mettent des bâtons dans les roues de votre créativité», selon Marjan Adabie. «Avec la Mindfulness, le travailleur apprend d’abord à développer des capteurs qui lui permettront de mettre le doigt sur ce qui le stresse. Il faut savoir que la partie archaïque du cerveau qui génère les angoisses envoie parfois des alarmes inutiles et déforme la réalité. La pleine conscience nous amène à développer une approche différente et à se poser les bonnes questions: qu’est-ce qui me dérange? Est-ce que j’ai la capacité de le changer? Sinon j’apprends à ne pas dépenser de l’énergie dans des combats perdus d’avance ou que je n’ai pas choisis.»

Bref, la capacité à faire un pas de côté, prendre un peu de recul pour mieux observer les causes et les effets des situations problématiques. Et là, alors, laisser libre cours à notre créativité pour y trouver des solutions, quitte à parfois simplement lâcher prise.

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