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Laurent Lemaire, 28 ans, développeur de sites web : Le coworking pour rompre la solitude

Date de publication: 16 juil. 2012
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Il craignait de succomber à  diverses tentations : appel de la télé, panne de réveil, pauses prolongées... Mais finalement, ce n'est point de ce côté qu'il a craqué. Après deux années passées à  travailler seul chez lui, Laurent Lemaire n'a pas échappé au blues du freelance. " Au début, ça se passait bien. Mais après, l'isolement est devenu mon problème ", raconte ce développeur de sites web. " Ne jamais sortir de chez soi, ne pas avoir de séparation claire entre vie professionnelle et vie privée... "

Des collègues ? Oui, deux associés. Basés à ... Tel-Aviv. Pas idéal pour entretenir les contacts humains. Laurent Lemaire se met alors en quête d'un bureau. " Mais à  Bruxelles, on ne s'en sort pas pour moins de 1 000 € par mois. J'ai aussi essayé du côté des business centers. Là -bas, le tarif semble attractif, mais quand on regarde tous les suppléments cachés, la facture explose ! Il faut payer pour louer sa table, sa chaise, sa tasse de café... "

Un jour, sur un site d'achats groupés, il achète un bon pour expérimenter quelques jours de coworking. " Je ne connaissais pas le concept, mais ça m'a rapidement plu. " Ses craintes initiales (un plateau en open space, sans cloisons, avec le risque d'être dérangé par des bruits de fond...) sont vite apaisées. " Tout le monde fait attention. Quand quelqu'un a un coup de fil à  passer, il va plus loin. Puis si je ne veux vraiment pas être dérangé, je mets mon casque et j'écoute ma musique ! "

Depuis janvier, il " cowork " tous les jours. " À la base, je n'ai pas du tout fait ça pour l'aspect réseau, mais c'est vrai que c'est aussi utile pour nouer des contacts. Une personne rencontrée ici m'a par exemple proposé de créer un site web, j'ai pu discuter de problèmes juridiques avec une autre qui avait déjà  vécu cette expérience... "

Mais c'est surtout l'aspect financier qui a achevé de le convaincre. Deux cent cinquante euros par mois, soit le quart des autres offres qu'il avait initialement repérées. " En plus, je peux profiter gratuitement des salles de réunion. Désormais, quand je dois accueillir un client, je ne suis plus obligé de le faire passer par mon salon pour atteindre mon bureau ! "