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Le Belge, ce sédentaire de l’emploi !

Date de publication: 29 juin 2018

L’incertitude face au changement l’emporte sur l’envie de nouveauté

Turnover

La mobilité de l’emploi est particulièrement faible actuellement en Belgique. Une large majorité de travailleurs confie en effet vouloir rester à leur poste actuel, ou plutôt chez leur employeur. Seulement 15% d’entre eux cherchent activement à quitter leur fonction pour d’autres horizons, selon l’enquête annuelle du groupe spécialisé dans les ressources humaines Acerta, publiée ce mercredi.

L’immobilisme perd cependant du terrain

Mais l’attrait de la nouveauté gagne tout de même du terrain. De 23%, la proportion de ceux qui ne sont absolument pas intéressés par les offres d’emploi est passée à 20,82% cette année.

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Indécis et frileux face à l’incertitude...

Selon l’enquête, le travailleur belge se bloque par les incertitudes qu’entraîne un changement (71%), l’indécision sur ce qu’il veut vraiment faire (59%), une potentielle baisse de salaire (53%) et le manque de confiance en soi (46%).

...et pourtant avides de nouveaux défis

Globalement, l’envie de réorienter sa carrière est tout de même présente chez 60% des travailleurs. Ils sont même 86% à se déclarer prêts à acquérir une expérience dans un autre rôle au sein de leur organisation et 82% au sein d’une autre équipe que la leur. Ils seraient même 55% à être d’accord d’endosser deux rôles répartis sur deux employeurs.

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Une mobilité en cohérence avec la flexibilisation accrue du travail

«Les travailleurs sont donc bel et bien ouverts à de nouvelles idées», souligne Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult. Ils sont par contre sceptiques quant à la disposition des employeurs vis-à-vis d’une telle créativité. «Pourtant, cette solution pourrait aussi être bénéfique pour les employeurs. Les emplois ne sont plus des rôles fixes, mais flexibles. Les tâches évoluent avec l’entreprise et certaines disparaissent même à la suite de la numérisation et de la robotisation, voire d’autres évolutions sociales.

Vers un changement de culture ?

Il peut alors être très intéressant pour un employeur de regarder en dehors de sa propre entreprise pour appointer ses propres collaborateurs», conclut M. Caufriez. Pour la 9e édition de son enquête Talent Pulse, Acerta - en collaboration avec Jobat - a interrogé en avril plus de 2.000 travailleurs.