Le boom du travail étudiant inquiète les syndicats

C’est un record! L’année dernière, le cap des 500.000 étudiants jobistes a été franchi, selon les chiffres de l’ONSS. Et en 2017, le travail étudiant risque bien de connaître un autre boom puisqu’en janvier dernier, la législation s’est encore assouplie. Une aubaine pour certains, une source d’inquiétude pour d’autres, explique la RTBF.

Grâce à la nouvelle législation qui fixe le plafond de travail à 475 heures au lieu de 50 jours, les étudiants peuvent maintenant travailler davantage. Et cela ravit également les employeurs, comme l’explique Mathieu Dewèvre du service études de l’Union des Classes Moyennes: “Pour l'employeur, le travail étudiant, c'est plus de flexibilité! Et le nouveau système permet d'officialiser un certain nombre de prestations qui se faisait de façon plus informelle". Le travail étudiant coûte aussi moins cher puisque "dans le régime des étudiants, l'employeur et le travailleur paient des cotisations de sécurité sociales réduites", explique-t-il à nos confrères de la RTBF. Flexibilité et coût réduit. Avec ces avantages, il est certain que le travail étudiant a encore de très beaux jours devant lui. Mais cette évolution inquiète les syndicats.

En effet, dans certains secteurs, comme l’Horeca, le nettoyage ou le commerce et la distribution, le travail étudiant concurrencerait le travail ordinaire. C'est ce que pense Myriam Delmée, vice-présidente du SETCA : "Avant, on disait: si tu n'es pas disponible pour faire des heures complémentaires, à ce moment-là on appelle un intérimaire. Aujourd'hui, l'employeur appelle un étudiant. [...] On se retrouve avec un système à la Hollandaise, où le travailleur étudiant devient un collaborateur comme un autre et donc ce n'est plus l'exception mais la règle quand il s'agit d'avoir un outil de flexibilité supplémentaire". 

Ainsi, pour les syndicats, il devient indispensable de mieux encadrer le travail étudiant.

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