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Le Burj Khalifa, la tour de Dubai aux accents belges

Date de publication: 5 janv. 2010
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Du haut de ses 828 mètres et avec ses 162 étages, le Burj Khalifa (anciennement Burj Dubai) inauguré cette semaine est officiellement le bâtiment le plus élevé au monde. Le constructeur belge Besix a joué un rôle majeur dans sa construction, mais son ingénieur principal, Didier Bosredon, temporise : “Il y a 16 ans que je vis et travaille à  Dubaï, donc j'ai eu le temps de m'habituer à  ce type de projets.”

Un puzzle logistique

“La construction de la tour a commencé il y a plus de cinq ans et ces derniers mois, plus de 10.000 ouvriers ont participé fébrilement à  la finition du bâtiment. Un millier d'entre eux travaillaient pour nous, entrepreneur principal de ce chantier. Les autres ouvriers et techniciens travaillaient pour des dizaines d'entrepreneurs différents. Le plus grand défi ce n'était pas tant l'aspect technique de la construction - même si ce chantier représente une carte de visite exceptionnelle pour une entreprise comme la nôtre - que l'encadrement logistique. À un moment donné, près de 13.000 hommes sur le chantier se côtoyaient sur le chantier. Je peux vous assurer que gérer toutes ces personnes ainsi que le matériel n'a pas été de tout repos.”

Coût : 1 milliard d'euros

Malgré la crise, toute la superficie de la tour a déjà  été vendue. Les quarante premiers étages accueillent un hôtel Armani. Les cinquante à  soixante étages supérieurs abritent des appartements et les soixante derniers des bureaux. Le 123e étage compte un observatoire qui sera également accessible au public. “La tour comporte une cinquantaine d'ascenseurs, qui mènent au sommet en trois minutes. En cas d'incendie, une partie du bâtiment peut être évacuée par hélicoptère”, précise-t-il. Coût total du projet ? “Environ 1 milliard d'euros. Et un tel montant ne nous fait plus tomber à  la renverse”, dit-il en riant.

La région du Golfe

La livraison du Burj Khalifa ne représente pas une mise à  pied de milliers de personnes par Besix à  Dubaï. “Nous travaillons actuellement avec plus de 10.000 personnes de la région du Golfe, non seulement de Dubaï mais aussi d'autres États tels que le Qatar, Bahreïn ou Abu-Dhabi. Notre personnel est à  présent envoyé sur d'autres chantiers de la région. Pour moi aussi ce chapitre est terminé, mais je ne vais pas rentrer en Europe. Avec les quinze projets sur lesquels nous travaillons dans le Golf, j'ai du pain sur la planche.”

Texte : Filip Michiels, Dubai - Photo : Susmit Dey