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Le droit à la déconnexion est-il déjà un échec?

Rédigé par: M.Martin
Date de publication: 18 août 2017

Le droit à la déconnexion que le législateur tente d’imposer désormais sur le marché du travail n’a pas que des adeptes. En effet, la majorité des cadres restent connectés pendant leurs vacances uniquement par crainte de perdre le fil de leur parcours professionnel. Un nouveau sondage, mené par l’Institut de sondage Ifop et relayé récemment par Cadremploi.fr, rappelle que 78% des cadres consultent leurs messages professionnels en week-end et en vacances.

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Ainsi, la majorité des cadres (51%) préfèrent s’assurer qu’il n’y a pas de problème au bureau pendant leur absence et 31% d’entre eux anticipent déjà la fin de leurs vacances et ne veulent pas être débordés en rentrant. Par ailleurs, 11% souffrent d’une forme professionnelle de FOMO (en anglais, Fear Of Missing Out) et craignent de manquer d’éventuelles opportunités liées à leur travail.

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Parmi les salariés qui ne se coupent jamais du travail, 37% déclarent consulter souvent leurs communications professionnelles, 4% admettent vérifier de temps en temps si leur patron ou collègues n’ont pas tenté de les joindre. Les professions libérales sont les plus mauvaises élèves à la déconnexion (89%), devant les cadres de la fonction publique et des cadres d’entreprises.

Plus de la moitié des sondés affirme que leur entreprise n’est pas engagée dans l’application du droit à la déconnexion. En revanche, 21% assurent qu’elle a déjà mis en place des mesures concrètes en ce sens. Si le numérique leur pèse parfois, 64% des cadres jugent néanmoins que les nouvelles technologies de communication jouent un rôle important dans l'amélioration de la qualité de vie au travail. 

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