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Le futur de l’assurance ou l’assurance du futur ?

Rédigé par: Magali Duqué
Date de publication: 14 avr. 2023
Catégorie:

Dans un monde qui change à toute vitesse, nous avons plus que jamais besoin d’être (r)assurés. Résolument tournés vers l’avenir, les métiers de l’assurance sont en pleine mutation. Pour le meilleur et contre le pire.

Feprabel

Qui aurait pu prédire que notre quotidien serait secoué par une pandémie causant des millions de pertes, avec des pays et des entreprises confinés pendant des mois, changeant définitivement notre façon de vivre et de travailler ? Qui aurait imaginé qu’une guerre horrible ferait rage en Europe, qu’il y aurait une pénurie mondiale de matières premières, que l’inflation toucherait nos murs du sol aux plafonds, et que les taux d’intérêt revient draient à des niveaux que nous avions presque oubliés ? Qui pouvait s’attendre aux catastrophes climatiques qui ont ravagé des milliers de foyers ? Aux attentats terroristes qui sèment la terreur ? Selon notre Prix Nobel Ilya Prigogine, l’avenir est incertain, mais cette incertitude est au cœur même de la créativité humaine. Et, une chose est sûre : l’imprévisible, c’est le domaine des assureurs... qui ne manquent pas de ressources pour consolider notre « à venir ». À conjuguer, à l’instant présent au futur simple.

Quels changements en 2030 ?

Pas besoin d’une boule de cristal pour savoir que la modernisation est à l’ordre du jour. Toutefois, « pas de révolution, mais plutôt une évolution », défend René Vanrijkel, Directeur de KPMG. Pour avoir une vision plus claire des défis et des opportunités de demain, la parole est donnée à une trentaine de CEOs inspirants dans une étude prévisionnelle intitulée « 30 voices on 2030 – The future of Insurance » qui dépoussière les idées reçues. (disponible via le QR code ci-joint)

De la modification des comportements du consommateur à la montée en puissance de l’intelligence artificielle, en passant par la création de plateformes et de solutions « préemballées », plusieurs tendances se dégagent. Mais un point fait l’unanimité : « Le courtier existera toujours en 2030. Et il sera même plus puissant, plus essentiel qu’avant, car il sera encore plus proactif. » souligne Wim Ilsbroux. « Le secteur de l’assurance jouera un rôle très important dans la transformation d’une société plus équitable, plus durable, parce que l’assureur est un facilitateur de transitions. Il agit comme un catalyseur de changement », ajoute-t-il.

Même si les avancées technologiques et la collecte de data fournissent une avalanche de données pour analyser les besoins et offrir des meilleurs produits et services au juste prix, la connexion émotionnelle est irremplaçable. Pour nos experts, les compagnies d’assurances doivent rester capables de capter les émotions... Mais allons-nous vers une consolidation des courtiers ou vers une spécialisation ? « Un peu des deux... », tempère Annie Courbet, Managing & Marketing Director de Brocom. « La technologie peut aider le courtier à être plus efficace, à optimiser les tâches administratives, pour justement pouvoir prévoir plus de temps de contacts personnels avec leurs clients. » plaident-ils en chœur. « La force du courtage, c’est sa diversité et sa non homogénéité. Plus on consolide, plus on perd le lien et la proximité. Comprendre son client, être proche de lui, c’est un bien inestimable qu’on doit main tenir. Il ne faudrait pas qu’on en vienne au « syndrome des agences bancaires », où on ne trouve plus un distributeur de billets ou une agence dans son village. Il faut garder le contact hu main. Rester près des gens et leur apporter une aide pratique. Le courtier a un rôle social à jouer dans la fracture digitale. Sans compter que l’assurance est une matière complexe qui doit être expliquée et analysée vis-à-vis des clients, autrement que via des machines ou des robots. Il y aura toujours des places à prendre. » soutient Patrick Cauwert, CEO de Feprabel. En d’autres termes, même si on observe déjà des différences structurelles, le courtier tient toujours un rôle principal dans ce scénario futuriste, mais réaliste. D’ailleurs, ne dit-on pas que la meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer ?