Le lieu de travail de moins en moins déterminant

Le lieu de travail de moins en moins déterminant

La généralisation du télétravail, devenue la règle depuis de début de la pandémie de coronavirus, modifie la liste de souhaits des professionnels de la finance. Selon Robert Walters, le lieu de travail deviendrait un critère de moins en moins déterminant dans ce secteur.

La pandémie de covid a bouleversé nos modes de vie personnels mais aussi professionnels. Avec la généralisation du télétravail, certains critères pèsent aujourd’hui davantage dans la balance lors du choix d’un emploi. D’autres, en revanche, deviennent moins déterminants, à l’image du lieu de travail. Cette tendance devrait d’ailleurs être particulièrement marquée au cours des mois et années à venir dans le secteur de la finance, selon le cabinet de recrutement Robert Walters. «Les sociétés de ce secteur, y compris celles qui étaient réticentes au télétravail au départ, ont réellement pris conscience que le travail à distance pouvait tout à fait être possible et efficace. Car les métiers financiers sont avant tout des métiers de bureau. Les professionnels du secteur sont très peu dans l’interaction, ils sont plutôt concentrés sur l’analyse des chiffres et la gestion du patrimoine. Moyennant les technologies dont ils disposent, il n’y a donc aucun obstacle à ce qu’ils effectuent leurs tâches quotidiennes depuis leur domicile. Le télétravail devrait donc perdurer après la crise. Par conséquent, le lieu de travail ne figurera probablement plus en tête des critères des professionnels du secteur», explique Marie-Astrid Carlier, Associate Director chez Robert Walters.

Accroître le vivier de talents

Alors bonne ou mauvaise nouvelle pour les employeurs? A priori plutôt bonne. Car si une généralisation du télétravail inscrite durablement dans le temps impliquera nécessairement une réorganisation interne, elle permettra surtout aux entreprises d’accroître leur potentiel de recrutement. «C’est un avantage pour les entreprises car cela va leur permettre d’élargir leur vivier de potentiels talents. En temps normal, le marché belge est très local. D’une manière générale, les Limbourgeois travaillent dans le Limbourg, etc. Si le lieu de travail n’est plus déterminant, le marché s’étend au niveau fédéral. Ce sera donc plus facile de dénicher certains profils», développe Marie-Astrid Carlier.

Un atout non négligeable dans un secteur comme la finance où la guerre des talents fait rage depuis plusieurs années déjà. Certes, certains professionnels du secteur ont été remerciés en raison de la crise sanitaire, mais de nombreuses fonctions stratégiques demeurent généralement absentes du marché. «C’est la raison pour laquelle les employeurs vont devoir entendre et prendre en considération les attentes concernant le télétravail. Cela va être primordial pour rester compétitifs et attirer de nouveaux candidats», estime l’Associate Director. Outre l’attention portée à la question du travail à distance, l’ensemble des avantages extralégaux restera plus que jamais d’actualité. Parmi les avantages les plus plébiscités aujourd’hui figurent les possibilités de formation. «Offrir l’opportunité à son personnel de se former et d’actualiser des connaissances et compétences, c’est lui prouver que l’entreprise investit dans ses talents», précise Marie-Astrid Carlier. Si le télétravail s’ancre durablement dans la vie professionnelle des travailleurs, il y a aussi fort à parier que les voitures de société vont être progressivement délaissées au profit d’autres options proposées dans un package salarial: le vélo électrique continue son opération séduction et gagne le cœur d’un nombre croissant de Belges.

Des salaires en hausse pour les postes stratégiques

Selon l’enquête sur les salaires de Robert Walters, seuls 34% des professionnels de la finance s’attendent en revanche à recevoir une augmentation salariale. «Pour 2021, nous ne prévoyons pas d’envolée des salaires. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’y en aura pas. Ce sont principalement certaines fonctions stratégiques qui bénéficieront d’une plus grande marge de manœuvre à ce niveau. Notamment les fonctions dans les domaines du contrôle de gestion, de la trésorerie et du credit control. Ces profils vont en effet occuper un rôle crucial dans la relance de l’économie au cours des mois et des années à venir», conclut Marie-Astrid Carlier.

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