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Le métier d’enseignant sera-t-il bientôt considéré comme pénible?

Rédigé par: M. Martin
Date de publication: 14 mars 2018

C’est en tout cas le souhait des syndicats pour qui, reconnaître la pénibilité de la profession d’enseignant, serait la moindre des choses. C'est ce qu'ils ont expliqué mercredi lors d’une réunion nationale sur le dossier des métiers lourds, relaye Belga. Les syndicats néerlandophones et francophones s’unissent pour protester contre la réforme des pensions initiée par le gouvernement fédéral.

Enseignement

"La reconnaissance de la profession d'enseignant comme métier lourd serait la moindre des choses", s'est exclamé Joseph Thonon, président communautaire de la CGSP Enseignement.

Le gouvernement fédéral, quant à lui, souhaite supprimer, à partir du 1er janvier 2019, le régime de tantième préférentiel dont bénéficiaient jusqu’alors les enseignants. Ce dernier leur permet d’accéder à la pension après 41 ans et trois mois de carrière.

Supprimer ce régime "est une rupture de contrat sur la date de départ et le montant de la pension", s'est outré M. Thonon. Travailler plus pour gagner moins, c'est "niet" pour les syndicats.

Sans les tantièmes, 45 ans de carrière seront nécessaires pour partir à la retraite. "Un jeune qui termine son master sans difficulté et qui commence donc à travailler à 23 ans, sera ainsi dans l'impossibilité d'accéder à la pension complète", s'indigne M. Ernst, secrétaire général de la CSC Enseignement.

De plus, cette réforme n’aidera pas à revaloriser une profession en pénurie et n'attirera pas les jeunes. 

Reconnaître la profession comme pénible permettra ainsi d'alléger un peu les professeurs mais "nous resterons Gros-Jean comme devant", conclut-il, estimant que la perte équivaudra à 100 euros net en moyenne.

 

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