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Le tatoo est-il tabou au travail ?

Rédigé par: Mélodie Voué
Date de publication: 16 oct. 2019

Le tatouage est un véritable phénomène de mode depuis plusieurs années. Selon le Service public fédéral Santé publique, 500 000 Belges se feraient tatouer chaque année. Une étude menée par l’Ifop montre qu’aujourd’hui, toutes les catégories socioprofessionnelles sont tatouées : 38% d’ouvriers, 19% de cadres et de professionnels libérales, et 7% des cadres supérieurs. Le tatouage est-il encore soumis à une discrimination à l’embauche et au travail ?

tatouage

Une discrimination ?

La loi de 2007 interdit toute discrimination liée notamment à l’apparence physique. Toutefois, les tatouages ne font pas partie de ce concept. Les caractéristiques physiques citées dans la loi concernent en fait les éléments acquis à la naissance et indépendants de la volonté de la personne (cicatrice…). Toutefois, comme le précise Securex, « une inégalité de traitement n’est pas pour autant autorisée »

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Des inégalités de traitement non justifiées peuvent en effet entrainer une discrimination, ce qui représente un comportement fautif de la part de l’employeur. Un tatouage ne peut donc pas être simplement interdit et constituer un motif de licenciement. Si c’est le cas, l’employeur pourra être condamné à payer une indemnité pour compenser le dommage, et la clause interdisant le tatouage sera déclarée nulle. 

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Exceptions 

Il existe toutefois des exceptions. Si l’employeur respecte les principes généraux d’égalité de traitement, alors le tatouage pourra être interdit dans l’entreprise. Deux conditions : 

- La mesure doit être justifiée de manière objective et raisonnable : intérêt économique ou réputation de l’entreprise par exemple 

- L’interdiction doit être proportionnée au but poursuivi : des directives claires en la matière devront être rédigées et « être pertinentes pour la fonction ». Si l’employé tatoué est amené à traiter directement avec des clients et que ça peut nuire à la réputation par exemple. 

Source : Securex

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