Passer au contenu principal

Le TEC met en avant ses valeurs pour séduire

Rédigé par: Benoît JULY
Date de publication: 13 mars 2023
Catégorie:

Nombre de métiers sont en pénurie et celui de conducteur de bus ne fait pas exception. Le TEC organise plusieurs job days en partenariat avec le Forem pour recruter près de 500 personnes cette année. En mettant en avant sa contribution à une « mobilité durable » et sa mission de service public, notamment.

tec

Conduire un bus : voilà une aspiration qui, probablement perçue comme relativement banale il y 10 ou 20 ans, prend un tour nouveau alors que s’imposent d’incontournables enjeux climatiques et de mobilité. C’est le constat en partie posé par celles et ceux, qui en ce début mars, avaient choisi de se rendre à un « job day » du TEC, à Houdeng-Goegnies, dans le Hainaut.

« Il faut davantage de transports en commun, et je serais content d’y contribuer », commente Pierre à l’issue de son premier entretien, qui déterminera s’il entre ou non dans le cadre formel d’une procédure de recrutement. « Gagner sa vie en rendant service et en voyant du paysage, c’est sympa », confirme un autre jeune candidat.

Vu comme cela, le métier devrait ployer sous les candidatures. Or, ce n’est pas vraiment le cas – nombre de personnes se présentent, mais sans toujours dépasser le stade de la marque d’intérêt. « Nous sommes confrontés à une vraie pénurie de conducteurs », confirme-t-on au TEC, qui organisait ce job day en partenariat avec le Forem – l’un des cinq événements de ce type qui seront organisés d’ici juin en Wallonie. « Nous devons recruter 496 conducteurs et conductrices en 2023, alors que ce métier figure parmi les fonctions critiques, au même titre que les chauffeurs au sens large. »

Pour tenter de séduire les candidats, le transporteur public, qui fait circuler 2500 bus et trams chaque jour et emploie pour ce faire 3.300 conducteurs, met en avant ses atouts : œuvrer à une mobilité plus durable, certes, mais aussi la perspective de bénéficier d’un emploi stable et socialement utile, sous la forme d’une mission de service public.

Pareil discours a été bien reçu par Mélanie, 31 ans, qui a rejoint le TEC il y a 3 ans, délaissant un job dans la livraison de surgelés. « La crise sanitaire m’a fait réfléchir à ce que je voulais faire de ma vie », dit-elle. « Transporter des personnes me semblait davantage compatible avec mes valeurs que d’œuvrer à la société de consommation. Il faut faire preuve de flexibilité dans les horaires, certes, et on a tout de même la responsabilité de transporter des personnes en toute sécurité, mais je n’hésiterais pas si je devais refaire ce choix. »

Premier emploi ou reconversion

L’idée d’une reconversion, qu’on soit jeune… ou moins jeune, figure d’ailleurs parmi les arguments bien reçus par les candidats. Comme Sébastien, 25 ans, qui a précédemment travaillé comme commercial dans une entreprise dédiée à la sécurité et ne s’y retrouvait plus dans des « objectifs de vente à tout prix ». Comme Adil, aussi, 43 ans, qui a travaillé quant à lui comme chauffeur dans la logistique. « Je n’ai pas peur de commencer tôt le matin », assure-t-il. « J’aime le contact avec les gens, et puis j’ai surtout envie de conduire un tram, désormais… » Comme Sanae, enfin, qui se réjouit à l’idée qu’il ne faille pas apporter la preuve d’une expérience de deux ans dans la fonction : « j’en ai marre de ces employeurs qui veulent des gens expérimentés sans leur donner la chance de faire leur preuves », regrette-t-elle.

Les conditions à remplir pour rentrer en ligne de compte pour un recrutement ne sont pas insurmontables. « Le TEC souhaite donner sa chance à un maximum de personnes », confirme l’entreprise, qui souligne que la fonction est évidemment aussi ouverte aux femmes. « Les principaux prérequis demandés sont les suivants : être motivé et orienté client, être titulaire du permis B et être prêt à travailler selon des horaires flexibles et variables. » Etre conscient de ses responsabilités, savoir respecter les règles et présenter une certaine résistance au stress font aussi partie des qualités recherchées.

Pas besoin d’être titulaire d’un permis D (qui est requis pour conduire un bus ou un autocar) : les personnes recrutées bénéficieront de la formation ad hoc, étant donc rémunérées dans ce cadre. Quant au salaire, « il tourne autour des 2000 euros nets, avec divers avantages comme un 13ème mois, des chèques-repas, une assurance hospitalisation », entre autres. La procédure de recrutement, en tant que telle, passe par l’inscription à un job day via le site du Forem (les prochains seront organisés à Nivelles le 27/03, Jambes le 30/03, Grâce-Hollogne le 06/04 et Neufchâteau le 01/06), ou par l’envoi d’une candidature en direct via le site web du TEC