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Le vélo, la solution à (presque) tous les maux du boulot?

Rédigé par: Lucie Hermant
Date de publication: 13 mai 2019
Catégorie:

vélo

Le vélo serait-il la solution idéale pour les employeurs, autant que pour les collaborateurs? Traditionnel ou électrique, il séduit de plus en plus de travailleurs pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail, pour des distances inférieures à 20 kilomètres.

Jana-Sofie Strobel est Segment Marketing Manager chez SD WORX. Depuis un an, elle profite du vélo électrique d’entreprise que sa société met à disposition des collaborateurs qui le désirent. Un concept qui l’a séduite quand elle s’est rendu compte du temps qu’elle perdait dans les embouteillages le matin. Elle a donc rendu sa voiture de société, pour l’échanger contre un vélo électrique.

Et elle voit définitivement ce changement de mobilité comme une solution plus rapide et plus efficace pour se rendre au travail, même à 13 kilomètres du bureau. «Maintenant, je ne dois plus me tracasser de l’heure à laquelle je pars de la maison, ni de l’heure à laquelle j’arrive au travail. Les embouteillages n’ont plus aucun impact sur mon temps de trajet. Ce qui m’évite aussi le stress qui est associé aux problèmes de circulation… Du coup, j’arrive au travail toujours à l’heure et beaucoup plus détendue!»

Le stress, qui fait d’ailleurs partie des éléments qui ont un impact non négligeable sur la qualité de travail des collaborateurs. «Depuis que je vais travailler à vélo, je prends plus souvent l’air et j’aime beaucoup ça. Je me sens plus en forme quand j’arrive au travail.»

Un constat partagé par Hélène Maquet, journaliste radio à la RTBF, qui va travailler à vélo depuis dix bonnes années. Elle n’est pourtant pas particulièrement sportive à la base et les embouteillages ne la concernent pas vraiment. Mais l’angle confort de vie l’a convaincue. «Depuis que j’ai acheté un vélo, les trajets sont devenus beaucoup plus confortables. Au début, je travaillais très tôt le matin, donc je me déplaçais la nuit, quand il n’y a personne sur les routes, ce qui est l’idéal pour apprendre à rouler dans une grande ville. Ça me permettait un coup de réveil avant de commencer le travail. Et pour le retour aussi c’est chouette: en fin de service, ça me permet de prendre un coup de frais pour avoir une bonne fatigue en arrivant à la maison.»

Un fameux coup de pouce

Le vélo d’entreprise représente donc un win-win, pour la société et pour l’employé, comme le constate Cathy Geerts, directrice des Ressources humaines chez SD Worx. «Au niveau de notre cellule RH, on n’a que des échos positifs sur cette politique du vélo! Depuis qu’on l’a mise en place il y a cinq ans, il y a chaque année de plus en plus de volontaires. Aujourd’hui, sur nos 1.900 collaborateurs dans le pays, il y en a 250 qui préfèrent le vélo de société. Les gens aiment beaucoup, ils sont plus en forme et nettement moins stressés. Et puis, ils apprécient aussi d’avoir la liberté de choisir. La bicyclette d’entreprise est en effet disponible dans le cadre d’un package salarial plus à la carte. C’est une belle manière de les retenir chez nous.» Ce que confirme bien Jana-Sofie Strobel, qui signe pour une nouvelle année à vélo électrique. «Le système est très flexible: je peux faire autre chose avec le budget de la voiture de société pendant un an, et puis changer d’avis si je veux. Mais cette année, j’ai déjà annoncé que je voulais continuer avec le vélo électrique. J’utilise mieux mon temps au profit de mon corps.»

Les sociétés sont de plus en plus nombreuses à proposer un service de vélos d’entreprise. Mais est-ce que ces initiatives sont vraiment des incitants pour les collaborateurs? Ou, finalement, est-ce que ce ne sont pas principalement les profils les plus sportifs qui choisissent ce système de mobilité et qui confirment ainsi une philosophie de mobilité à laquelle ils adhéraient déjà? Pour Jana-Sofie Strobel, c’est clairement l’initiative de son employeur qui a influencé son choix. «J’habite quand même à 13 kilomètres du bureau, donc ce n’était pas envisageable pour moi de le faire à vélo traditionnel. Il me fallait un vélo électrique mais c’est un certain budget. Donc je suis soulagée que ma société propose l’alternative. Ce n’est pas un investissement personnel, c’est juste un changement de formules géré par le boulot.»

Qu’il neige ou qu’il vente

Si les embouteillages des heures de pointe sont un calvaire dans nos grandes villes, la météo n’est pas non plus le point fort du pays. Alors, renoncer à sa voiture en faveur du vélo, n’est-ce pas un sacrifice de confort trop pénible pour les jours de mauvais temps? Pas du tout, selon Jana-Sofie Strobel, qui explique combiner son vélo avec les transports en commun au besoin. «En transports en commun, mes trajets sont moins rapides que quand je roule à vélo uniquement, mais ça reste une alternative très efficace.» Hélène Maquet, par contre, ne peut pas compter sur les transports en commun quand elle se rend au travail aux aurores. Elle a donc développé d’autres astuces. «Il suffit d’être bien équipé! J’ai un très bon ciré que je porte les jours de pluie. Et pour le reste, ça peut surprendre, mais l’idéal dans ces cas-là c’est de porter des bas nylon et des escarpins. C’est ce qui est le plus facile et le plus rapide à faire sécher!»

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