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L'enfer des bouchons: classement international

Date de publication: 5 juil. 2010

Une étude réalisée par la société IBM dans 20 pays avec l'aide de plus de 8000 automobilistes dévoile des chiffres catastrophiques: en trois ans la situation s'est partout dégradée. La pire ville est Pékin, la plus efficace: Stockholm.Le constat d'IBM est simplement consternant et alarmant: les places économiques internationales les plus importantes du moment offrent des infrastructures lamentables et totalement en contradiction avec leur (nouveau ) statut.

L'étude, réalisée en 2008 et 2009, est basée sur l'expérience vécue par des navetteurs qui se rendent chaque jour sur leur lieu de travail dans des conditions toujours plus difficiles...

IBM a compilé l'ensemble des résultats dans un index qui tient compte principalement de l'aspect économique et émotionnel des files sur le travailleur. Sur une échelle de 1 à  100, les navetteurs devaient mesurer le "taux de désagréments" causé par les embouteillages. La valeur 100 étant celle avec le plus gros impact négatif.

Parmi les thèmes abordés, les sondés devaient notamment se prononcer sur: la durée de la "navette" domicile-travail, est-ce que conduire produit du stress, l'evolution de la situation sur les 3 dernières années, l'influence du prix de l'essence...

Boom économique = congestion assurée

Pekin, Mexico, Johannesbourg, Moscou, New Delhi, Sao Polo... Ces lieux de grand développement économique  affichent de bien mauvaises statistiques. Le boom que toutes ces villes ont connus sur une vingtaine d'années n'est pas comparable à  l'évolution de cités comme Los Angeles, New York ou Londres qui ont vu leur tissu économique s'étendre sur bien d'autres décennies. Les autorités ont donc pu davantage réagir aux engorgements au fil des années.

24% de voitures enregistrées en plus à  Pekin

248.000 véhicules en plus dans les rues de Beijing sur les premiers mois de l'année 2010. Afin de rendre possible la poursuite d'une activité économique majeure sur son sol, la ville s'apprête à  injecter 9 milliards d'€ pour faciliter "son doublement de taille" à  l'horizon 2015...

Si seulement 14% des répondants suédois (Stockholm) estiment que le trafic exerce une influence négative sur leur travail, l'étude souligne que partout dans le monde, sur chaque continent, on peurt parler de "bataille" pour entrer et sortir des villes ...

Une situation qui touche de plein fouet des millions de travailleurs. Au total, 57% trouvent que le trafic automobile affecte leur santé. Un pourcentage qui s'élève à  96% dans la ville indienne de New Delhi...

Moscou: 2h30 de files

Ce sont les Moscovites qui affichent les pires statistiques à  la question "Lorsque la situation de la circulation est très difficile, quelle est votre moyenne de retard? ". Elle est de 2h30 pour la capitale russe. Et 40% des répondants affirment avoir été bloqués plus de trois heures dans leur voiture !

31% ont simplement fait demi-tour !

Un autre chiffre éclaire encore mieux l'impact négatif du trafic sur le monde de l'entreprise.  Plus de 30% des répondants expliquent avoir tout simplement abandonné l'idée de rejoindre leur bureau en faisant demi-tour et en rentrant chez eux. Pour Pekin, cette décision concerne près de 70% des sondés tandis que Berlin fait figure de bon élève de la classe avec seulement 15%.

Les auteurs de l'étude préviennent: construire plus de routes ne sera passuffisant! Il faut une approche globale et multiple si l'on veut solutionner le trafic intense des villes au développement économique extraordinaire.

Indice IBM (Commuter Pain)

VilleIndice
Pekin99
Mexico99
Johannesbourg97
Moscou84
New Delhi81
Sao Polo75
Milan52
Buenos Aires50
Madrid48
Londres36

Et en Belgique?

Les Belges mettent en moyenne 37 minutes pour se rendre au bureau. Un employé ou un cadre met un peu plus de 30 minutes pour se rendre au bureau (aller simple). Sur la journée, il passera donc entre une heure et une heure trente derrière son volant.

Ces statistiques provenaient, en février dernier, de l'enquête Regus BusinessTracker, à  laquelle 11.000 personnes ont participé dans 13 pays différents.

Il y a quelque semaines, nous vous demandions, via un sondage en ligne, le temps que vous mettiez pour rallier votre lieu de travail. 27% d'entre vous ont répondu plus d'une heure et 26 % plus de 30 minutes.

Selon une enquête menée par Goodyear auprès de 2.350 conducteurs belges et néerlandais, 39% des belges sont coincés dans les embouteillages plusieurs fois par semaine, et c'est carrément le lot quotidien de 16% d'entre eux. L'enfer? Oui, à  tel point que 85% des automobilistes belges seraient prêts à  payer pour être débarrassés des bouchons.

 

Texte: L. Dp

 

Lire aussi: Les files poussent les Belges à  vouloir changer de boulot !