Passer au contenu principal

Les coursiers de Deliveroo en révolte contre leurs conditions de travail

Date de publication: 1 août 2017

À l’appel de la CSC-Transcom et de la CNE, une trentaine de coursiers (une dizaine selon Deliveroo) ont protesté jeudi à Bruxelles contre leurs conditions de travail et la délocalisation à Madagascar du service à la clientèle de la société, explique Belga.

Le service à la clientèle est chargé des contacts avec les clients, les restaurants et les coursiers. Ces derniers sont souvent en relation avec "le customer service" en cas de problème. Des tâches qui seront bientôt effectuées depuis Madagascar. Raison pour laquelle huit personnes sur les quatorze du service à la clientèle ont été licenciées. Seuls les contacts avec les restaurants se feront encore depuis Bruxelles.

> Lire aussi : Un travailleur sur huit confronté à un comportement agressif au travail en 2016

En outre, ce service constitue presque le seul vrai contact humain pour les coursiers, ajoute la CNE, qui redoute qu’il ne soit pas aussi efficace depuis une destination si lointaine.

Vendredi dernier, Deliveroo a alors accepté de régulariser la situation des travailleurs du service à la clientèle, dont la majorité a été licenciée en raison de la délocalisation progressive de ce call-center à Madagascar, a indiqué vendredi Martin Willems, secrétaire permanent de la CNE. Un arrangement financier forfaitaire a également été trouvé vendredi pour les prestations jusque 23 heures et le week-end des travailleurs du service à la clientèle.

> Lire aussi : 10 conseils pour être plus heureux au travail

Les coursiers ont aussi d’autres doléances. Ils demandent un gel des embauches pour que les shifts soient plus facilement accessibles: il n’y pas toujours du travail pour tout le monde.

Ils souhaitent également une intervention dans leurs frais d’équipement, car pour le moment, ils ne reçoivent aucune aide financière pour l’entretien de leur vélo ou pour l’utilisation de leur smartphone.

Ils exigent aussi un salaire minimum et une garantie de travail. La plupart d’entre eux ont un contrat d’indépendant et travaillent trois heures par shift, et ce seulement s’il y a du travail. Une couverture d’assurance et une garantie de revenus en cas de dégâts corporels après accident sont également demandés.

Deliveroo a cependant tenu à souligner que la plupart des coursiers sont des étudiants sous statut Smart, qui sont couverts par un contrat d’assurance, et non des indépendants. Ces dernier représenteraient 5 à 10% des bikers.

> Lire aussi : Les journées de travail trop longues sont-elles dangereuses pour la santé?