Les étudiants ont de plus en plus recours au travail en noir
En 2018, le nombre d’étudiants travaillant au noir a fortement augmenté, selon une enquête menée par Randstad, le spécialiste en ressources humaines. En effet, pas moins de 17 % des jeunes interrogés affirment avoir travaillé sans contrat. Il n’était "que" 13 % en 2017.
Cette hausse est plutôt interpellante quand on sait que la réglementation du travail étudiant a été assouplie à plusieurs reprises au cours des dernières années. Aujourd’hui, un étudiant peut travailler 475 heures par an sous ce statut.
"Tout comme il a été rapporté récemment que les mesures adoptées contre le travail au noir, telles que les caisses blanches ou les flexi-jobs, peinaient à faire reculer le travail non déclaré, la législation flexible envers les étudiants ne semble pas non plus constituer la solution miracle dans la lutte contre le travail au noir parmi les étudiants", explique Randstad.
En outre, "plusieurs résultats de l'étude indiquent que la législation toujours plus souple à l'égard des étudiants a atteint ses limites", poursuit le prestataire RH. Les réponses des quelque 1.000 étudiants interrogés soulignent l'impact négatif que peut avoir une activité rémunérée sur les études. Ils sont ainsi 17 % à affirmer travailler pendant les heures de cours, tandis que la moitié des sondés indique que leur employeur a déjà tenté de les convaincre de prester à ce moment-là.
Selon l’enquête, les secteurs ayant le plus recours à des étudiants sont le commerce de détail (21 %), l’Horeca (17 %) et le secteur public/non marchand (14 %).