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Les « métiers de demain » réinventent la formation

Rédigé par: RENAUD DE HARLEZ
Date de publication: 16 févr. 2017

Comment forme-t-on des étudiants à des métiers qui n’existent pas encore ? Ce paradoxe qui peut sembler insurmontable est pourtant un enjeu majeur pour le monde de l’enseignement et pour le marché de l’emploi. Le World Economic Forum s’est penché sur la question et annonce un constat inquiétant : seul un tiers des enfants qui entament leur parcours de formation aujourd’hui auront des compétences adaptées au marché du travail lorsqu’ils achèveront leurs études. Et ce constat est encore plus grave pour les femmes alors qu’elles ont, dans l’ensemble, des profils déjà plus éloignés de ceux demandés par le marché.

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De ce constat qui concerne l’ensemble de la planète, la fondation ressort, exemples à la clé, différentes recommandations à mettre en place pour réduire ce décalage. Des programmes scolaires aux professeurs en passant par les clichés qui touchent certaines professions, les défis sont nombreux pour faire face à cette révolution des métiers. En Belgique, que ce soit dans les universités ou les écoles, cette réflexion est déjà en cours, et produit des résultats (voir ci-contre).

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Mise à jour permanente

Premier constat de la fondation : la nécessaire actualisation des programmes. La Finlande fait figure d’exemple en la matière. Les programmes scolaires y sont en permanence adaptés aux évolutions du marché du travail. A cette recommandation s’ajoute une seconde remarque : permettre aux élèves de se concentrer sur leur apprentissage sans se soucier de leur santé, de leur alimentation… Selon la fondation, la précarité et l’apprentissage sont deux ennemis.

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Viennent ensuite les technologies liées à l’open source. Pour rapprocher le monde de l’enseignement de celui du travail, le World Economic Forum suggère d’ouvrir l’éducation à des chemins alternatifs, dont celui de l’expérimentation, en donnant le matériel et les informations aux élèves afin de les laisser s’approprier librement la matière enseignée. Ensuite, la fondation suggère de « sortir les professeurs de leur tour d’ivoire » , en les rapprochant du secteur privé et en impliquant les acteurs de ce dernier dans la formation des enseignants. Dans la même optique, il est recommandé aux étudiants de multiplier le plus de stages en entreprise possibles.

Il est également nécessaire de rayer d’une croix les préjugés liés aux métiers techniques. Via, par exemple, le système d’apprentis, et en permettant à l’élève de faire des allers-retours entre sa classe de cours et un travail rémunéré. En ce qui concerne la numérisation en tant que telle, la sensibilisation à ces technologies doit être renforcée dans tous les secteurs. Car la révolution numérique ne touche pas que les métiers traditionnellement proches de l’IT. Les métiers de demain apparaîtront et bouleverseront tous les secteurs. Enfin, pour que la force de travail soit adaptée à ces évolutions, un système de formations continues doit être mis en place.

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