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Les tics de langage qui ruinent votre crédibilité

Date de publication: 7 avr. 2017

Votre façon de vous habiller et de vous tenir a certes un impact sur l’image que vous véhiculez. Mais, plus encore, la manière dont vous vous exprimez et dont vous rendez compte de vos idées et de vos analyses est déterminante pour votre crédibilité professionnelle. Or, celle-ci peut être entachée par des simples tics de langage, qui passent inaperçus dans votre vie privée (ou qui, au mieux, vous donnent une image sympathique), mais qui nuisent à  votre sérieux dans le monde du travail. Voici les faux pas que vous devez absolument éviter.

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1. Le jargon 

Le jargon est un « vocabulaire propre à  une profession, à  une discipline ou à  une activité quelconques, généralement inconnu du profane, argot de métier » (Larousse). Généralement, nous l’utilisons pour créer une ambiance de connivence et pour montrer notre maîtrise d’un domaine spécifique. Exemple : « Les stats pour les relations B2B sont down. Il faudrait engager un sales de plus. Je briefe le RH. » Si certains trouvent ce langage « cool », la majorité de vos collègues grincent des dents. Utilisez plutôt des mots qui figurent dans le dictionnaire et privilégiez les mots français s’ils existent. Ils sont là  pour ça.

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2. Les clichés

Ce sont les métaphores tellement utilisées qu’elles sont galvaudées. Exemple : « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », « la vie appartient à  ceux qui se lèvent tôt », « une entreprise, c’est comme une montgolfière », « le travail c’est la santé ». Ces expressions génériques videront de sens votre discours et le déforceront. Elles donneront aussi l’impression à  votre auditoire que vous n’avez pas fait l’effort de préparer un véritable discours réfléchi. Bannissez complètement les métaphores ou n’utilisez que les plus insolites.

3. Le hoquet

C’est quand, euh… vous insérez des mots, euh… j’vais dire… dans votre phrase… euh… quand vous êtes en train de… euh… penser… à …euh…ce que vous allez dire… euh… précisément. Si vous ne voulez pas que vos auditeurs prennent leur stylo pour commencer à  compter le nombre de « euh » que vous prononcez en 5 minutes, vous devez absolument éviter ce genre de tics de langage. Préférez simplement faire une pause, sans émettre de son quelconque. Vous aurez l’air d’être un sage, qui choisit ses mots avec méticulosité. Vous pouvez essayer de vous débarrasser de cette fâcheuse habitude en vous enregistrant quelques fois.

4. Les questions rhétoriques

Quoi de plus énervant que les questions qui n’en sont pas vraiment (à  part les tics de hoquet) ? Ces questions rhétoriques se terminent généralement par un son plus aigu ou carrément par une interrogation. Exemple : « Il m’a dit ça, tu vois ? », « Non mais sérieux, y a moyen ? », « C’est quand même grave, hein ? ». Ces questions rhétoriques donnent l’impression que vous n’avez pas confiance en vous ou que vous ne pensez pas pouvoir vous exprimer correctement et que vous vérifiez constamment si vous obtenez l’approbation de votre interlocuteur. Si vous voulez vous assurer du consentement de celui-ci, posez une question directe et ouverte, comme « qu’en penses-tu ? ». En d’autres termes, choisissez entre des affirmations et des questions. Ne mélangez pas les genres.

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5. Les mots déguisés

Ce sont des tentatives visant à  berner les employés en habillant des faits négatifs afin de les rendre plus acceptables. Exemple : un recul n’est pas un retour en arrière, mais une « stratégie provisoire d'avancement à potentialité différée ». Le souci, c’est que vous ne tromperez personne avec de tels termes. Vous serez plutôt perçu(e) comme un(e) lâche, qui n’a pas le courage de ses opinions ou de ses décisions. Vous gagnerez en respect et en crédibilité en adoptant un langage honnête et franc

6. Les fausses excuses

C’est ce que font les gens quand ils se sentent socialement obligés de s’excuser mais qu’ils ne sont pas vraiment désolés. Exemple type : « Je suis désolé si j’ai offensé quelqu’un ». De telles excuses aggravent les choses : vous insultez la personne visée en la blâmant de s’offusquer, alors qu’elle est déjà  blessée de votre offense originelle. De vrais excuses impliquent que vous mentionniez précisément le fait pour lequel vous êtes désolé et que vous fassiez sincèrement amende honorable. 

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Enfin, pour être certain de ne pas commettre de faux pas, vous pouvez suivre les précieux conseils de YouTuber avisé :

 

 

Source : Inc.com