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Malgré le covid, la Stib recrute en masse

Rédigé par: Pauline Martial
Date de publication: 10 févr. 2021
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Malgré le covid, la Stib recrute en masse

Crise sanitaire ou non, la Stib continue sur sa lancée en matière de recrutement. La société de transport public souhaite recruter 766 talents en 2021. Elle devrait bientôt dépasser le cap des 10.000 collaborateurs.

Le marché de l’emploi connaît une importante perte de vitesse en termes de recrutement depuis le début de la crise sanitaire. Certaines entreprises, face à l’incertitude, demeurent toujours frileuses à l’idée d’embaucher. Une réalité qui ne semble pas concerner la Stib. La société de transport public annonce en effet vouloir recruter pas moins de 766 collaborateurs cette année; elle devrait ainsi bientôt dépasser la barre des 10.000 collaborateurs et collaboratrices. «Parmi ces 766 recrutements, 600 personnes seront engagées comme conducteurs/trices: 414 pour les bus, 144 pour le tram et 33 pour le métro. Les postes restants correspondent essentiellement à des profils techniques comme des ingénieurs/es, des électromécaniciens/nes, des électriciens/nes, des informaticiens/nes…», affirme Jean-Pierre Martin, senior vice-president human ressources à la Stib.

Ce recrutement massif s’explique en partie par les besoins liés à la crise, la situation actuelle entraînant une nécessité d’augmenter la fréquence des transports pour éviter au maximum que ces derniers ne soient des vecteurs de transmission. Il est cependant surtout motivé par la politique menée par la Région Bruxelles-Capitale en matière de mobilité. «Nous n’engageons pas pour le plaisir d’engager», assure Jean-Pierre Martin, «ce recrutement correspond à un besoin lié à la politique de mobilité forte menée par Bruxelles. L’objectif est de partager la ville entre les différents modes de transport et de tenter de diminuer le tout à la voiture. D’ici 2024, on a pour ambition de passer de 31% de trajets à Bruxelles effectués via les transports en commun, à 33%. 2% supplémentaires, cela peut sembler peu. Mais en réalité, c’est un effort colossal. Pour y parvenir, nous travaillons actuellement à plusieurs axes de travail. Tout d’abord, nous voulons étendre le réseau afin d’établir une meilleure couverture sur Bruxelles en termes de transports en commun, ce qui implique un renforcement grâce à de nouvelles lignes et de nouveaux itinéraires. Ensuite, nous aspirons à accroître encore davantage la fréquence des trams, bus et métros. Nous souhaitons également développer plus amplement l’intermodalité en permettant à nos usagers de se déplacer d’un point A vers un point B en combinant facilement plusieurs transports, que ce soit via les réseaux TEC, de Lijn, SNCB ou Stib.»

Des projets qui nécessitent de recruter

En tant que planificateur, organisateur et transporteur de la mobilité douce bruxelloise, la Stib doit donc se donner les moyens d’atteindre ces objectifs, ce qui implique forcément de disposer d’un vivier considérable de talents. «On le voit d’ailleurs avec nos ambitions en matière de titres de transport. Depuis le 1er février, nos voyageurs peuvent utiliser le Brupass et le Brupass XL. Avec ce seul titre de transport, ils peuvent désormais emprunter les réseaux des quatre opérateurs de transports publics dans la zone de Bruxelles-Capitale ou de la zone élargie à 11,5 kilomètres autour de la Grand-Place de Bruxelles. Dans la même optique, nous avons pour objectif de développer le Maas (Mobility as a service), une plateforme commune, qui non seulement regroupera les quatre opérateurs publics, mais aussi les services privés de mobilité douce ou partagée de type voiture Cambio ou trottinettes et vélos en libre-service. Cela nécessite aussi une main-d’œuvre importante. Car plus la solution proposée est simple, plus elle est complexe à développer», poursuit le senior vice-president human ressources.

Les profils techniques et technologiques restent les plus difficiles à dénicher en raison de la pénurie qui sévit toujours sur le marché. La Stib peut néanmoins compter sur sa réputation pour tenter de les attirer, en particulier en ce qui concerne les métiers de conducteurs, selon Jean-Pierre Martin: «600 postes à pourvoir, c’est un gros volume, mais nous n’aurons aucun de mal à trouver ces candidats. J’ai presque tendance à dire que l’on bénéficie d’un effet de crise. De nombreux travailleurs se tournent vers nous car nous avons la réputation d’offrir des emplois durables. D’autant que nous sommes le plus grand centre de formation en matière de permis de conduire D. Les postes sont donc accessibles à un grand nombre de candidats que nous formons nous-mêmes par la suite». Le recrutement «stibien» est évidemment aussi structurel. «Il ne faut pas oublier qu’un réseau de transport public se prévoit trente, voire quarante ans à l’avance. Les projets sont planifiés en fonction de la politique menée, bien sûr, mais aussi de l’évolution démographique de la ville et du développement de ses quartiers», rappelle Jean-Pierre Martin.

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