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Marie Arena: "J'ai débuté ma carrière au Forem"

Date de publication: 21 mai 2010
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A l'approche des élections fédérales du 13 juin prochain, nous allons vous faire découvrir différent(e)s candidat(e)s de partis francophones et flamands du pays.  Nous vous les présenterons bien entendu dans la thématique de l'emploi. Marie Arena sera 2e effective sur la liste PS au Sénat. L'ancienne ministre wallonne, de la communauté française et du gouvernement fédéral espère rempiler pour un nouveau mandat après avoir été députée à  la chambre des représentants.

Jeune, que rêviez-vous de "faire plus tard"?

"Adolescente, j'ai eu deux très fortes envies: faire la criminolgie et ensuite m'orienter vers une carrière de chercheuse scientifique. Un ami de mes parents travaillait à  la police criminelle. J'était captivée par tous ses récits. Puis, l'envie est partie. Comme j'avais des options sciences en humanités, je me suis ensuite passionnée pour la bio, chimie, physique. J'ai ensuite été ma propre victime d'idées reçues. Je me disais qu'une carrière scientifique n'était pas faite pour les femmes. Je me suis donc retrouvé en Sciences Po."

 

Avez-vous connu les jobs de student?

"Tout à  fait. Dès mes 16 ans, je travaillais les weekends comme caissière dans une grande surface Battard. Et à  l'université, j'ai intégré la supérette du Shape à  Mons. J'y bossais aussi le samedi."

 

Quel fut votre premier vrai travai?

"J'ai débuté ma carrière au Forem.  Ma mission était d'y développer les relations internationales du service public de l'emploi et de la formation. C'était à  la genèse des fonds structurels. En l'espace de trois ans, l'équipe a récolté beaucoup de subsides. A l'époque, je touchais environ 1250 euros nets par mois."

 

Vous pensez parfois à  votre future pension?

"J'ai 43 ans et cela fait 20 ans que je travaille, toujours avec la même énergie. Je resigne volontiers pour 20 autres années mais pas forcément en politique. J'apprécie les tranches de vie: 10 ans dans la fonction publique, 10 ans comme ministre ou parlementaire... Je ne connais pas mon futur mais j'ai beaucoup d'intérêt pour la coopération au développement. Qui sait?"

 

Des conseils pour les jeunes chercheurs d'emploi?

"Être très ouvert! Selon moi, toute expérience professionnelle est bonne à  prendre. Ils doivent se frotter au marché de l'emploi. Car, lorsque vous sortez des études, inévitablement vous n'êtes pas tout à  fait formé. Il vous faudra acquérir de l'expérience. Toutes ces expériences peuvent en outre ouvrir de nouvelles perspectives de carrière. Un jeune se rendra compte qu'il n'avait pas pensé à  telle ou telle dimension de son métier."

Professionnellement, citez-nous trois de vos qualités et un défaut

"Ma grande force, c'est mon engagement. Je me jette dans la bataille. Ensuite, je n'ai pas peur des obstacles. Cela ne me fige pas. Au contraire, cela me galvanise. Enfin, je ne sais pas ce qu'est le stress. Du moins mon stress n'est pas bloquant en ce qui me concerne... Mon plus grand défaut, c'est que je suis une optimiste du temps. Je suis toujours convaincue de pouvoir faire en une heure ce qui devrait prendre deux heures. Cela conduit à  une sorte d'auto-pression qui se transmet aux collaborateurs."

Combien d'heures par semaine travaillez-vous?

"Très difficile à  définir. Je démarre la journée par la lecture de ma boîte mail à  7h30 et je rentre rarrement avant 20h30 chez moi."

Quel est la dernière formation que vous ayez suivie?

"Je suis en permanence en formation ! Actuellement, je suis des cours de néerlandais dispensés par le Parlement fédéral. Il est normal en Belgique de pouvoir parler la langue de l'autre. J'ai très envie aussi de suivre des cours d'espagnol. Si un jour je devais m'orienter vers la coopération, cela pourrait s'avrer très utile."

Votre plus grosse bourde au travail?

"On ne peut pas parler véritablement de bourde.  Disons que récemment jai peut-être trop voulu privilégier le fait de trouver un accord sur le dossier de la levée du secret bancaire. Le gouvernement est tombé et rien ne fut voté... J'aurais dû me montrer moins conciliante..."

Que faites-vous pour vous relaxer après le boulot?

"Mes deux enfants sont mes "déstressants" naturels. Ils n'ont aucune envie de parler politique lorsque je rentre le soir et c'est fort bien ainsi. On parle de choses légères comme les petites copines, les disputes à  l'école... Les voir et leur parler me relaxe immédiatement."

 

Texte - Laurent Depré