Mieux accompagner les stagiaires, une tactique gagnante pour les hôpitaux comme pour les étudiants

Hôpitaux Iris Sud

Plusieurs hôpitaux ont du personnel chargé de rassurer les étudiants dès leur arrivée et de veiller à ce que leur stage se passe bien. Un investissement loin d’être perdu.

Cruciaux pour les étudiants en soins infirmiers, les stages sont aussi importants pour les hôpitaux. C’est le moment en effet d’identifier les possibles futures recrues et de tenter de les convaincre de venir.

À Bruxelles, les Hôpitaux Iris Sud (déployés sur 4 sites : Etterbeek-Ixelles, Joseph Bracops, Molière Longchamp et la polyclinique d’Etterbeek-Baron Lambert) l’ont bien compris. Ils emploient trois ICANES, des infirmiers chargés de l’accueil des nouveaux engagés, aussi chargés de l’accueil des stagiaires. 

« On prépare d’abord le stage avant l’arrivée de l’étudiant », témoigne Philippe Maes, l’un des trois ICANES d’Iris Sud. « Il faut que l’expérience ait une plus-value pour lui. On ne va pas le prendre uniquement pour compléter une unité de soins. » L’hôpital a également produit des capsules vidéos expliquant le déroulement d’un stage et distribue un livret général d’accueil. « On y trouve nos valeurs et des réponses aux questions les plus fréquentes », ajoute Philippe Maes. De plus, une brochure relative à l’unité de soins où l’étudiant fera son stage lui est remise. « Il y a des photos de l’équipe et du responsable du service, on y détaille une journée-type, les attentes et objectifs du stage… » Et depuis cette année, les stagiaires peuvent consulter tous les documents relatifs à leur stage via leur smartphone.

Le premier jour du stage, les étudiants sont accueillis par l’ICANES. « J’explique l’organigramme, ce qu’est notre institution, je fais une visite de l’hôpital avec eux … J’accompagne ensuite les étudiants dans l’unité où ils font leur stage et je les présente à l’équipe. » Pendant les semaines qui suivent, Philippe Maes passe régulièrement dans les services pour s’assurer que tout se déroule bien. « En cas de difficulté, les étudiants peuvent m’en parler. Si ça ne se passe pas bien, on cherche des solutions. J’ai déjà changé une stagiaire de service : on a tout gagné. Elle s’est très bien intégrée dans sa nouvelle unité. »

Philippe Maes

Philippe Maes

« On n’arrive pas comme un cheveu dans la soupe »

Cette façon de rassurer les stagiaires fonctionne bien.

Elisa Faelens termine en effet ses études. Elle a déjà réalisé un stage dans chaque site des Hôpitaux Iris Sud, dont un dernier en neuro-revalidation à Molière Longchamp. « Comme je suis diplômée dans quatre mois, je faisais presque partie des « meubles » ! », confie-t-elle.

Elise Faelens

Elise Faelens

Elle reconnaît sans difficulté l’intérêt des ICANES comme Philippe Maes. « Dans certains hôpitaux, on arrive le premier jour à 7h et on assiste directement au rapport. Ici, on nous accueille. Quand on arrive dans le service, vers 9h-10h, les soins sont déjà bien avancés et l’équipe a plus le temps de nous prendre en charge. On n’arrive pas comme un cheveu dans la soupe et c’est important. Surtout pour les étudiants de première ou deuxième année ! »

Elle garde ainsi d’excellents souvenirs de ses trois stages chez Iris Sud. « J’ai été bien accueillie à chaque fois. Et à Molière, j’ai envie de le dire : la cheffe de service est extra. Je vais d’ailleurs retourner y travailler cet été comme jobiste ! »

Y signera-t-elle un contrat pour de bon ? Iris Sud tente en tout cas de fidéliser ses bons stagiaires, à travers un programme spécifique. Il consiste à maintenir un lien, voire à faire signer un pré-contrat. Mais dans le cas d’Elisa, il est encore trop tôt pour répondre à la question. « Je sais déjà que je vais avoir envie de bouger, de faire plusieurs hôpitaux. A court terme, j’aimerais bien faire une formation en diabétologie. Je pensais aussi faire de l’humanitaire… J’ai plein d’idées ! Mais ça ne m’étonnerait pas que ma route me fasse recroiser ces hôpitaux dans le futur. »

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