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Moins dans l’enseignement, plus dans la construction

Date de publication: 14 janv. 2019

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Le nombre de consommateurs de tabac diminue chaque année, mais de manière très lente: en six ans, le nombre de fumeurs a baissé de 2,6%, selon une enquête menée par le groupe Idewe auprès de plus de 200.000 travailleurs. Et ce lent changement ne concerne pas tous les milieux. Dans les domaines de la construction et du transport, par exemple, le nombre de fumeurs a recommencé à augmenter en 2016, toujours selon l’étude Idewe, service externe pour la prévention et la protection au travail, pour atteindre des proportions de 41,5 et 40% respectivement. Par contre, du côté de l’enseignement et de la santé, par exemple, on ne compte respectivement que 15,1% et 19,9%.

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Pour Lode Godderis, directeur du service Knowledge, Information and Research du groupe Idewe, plusieurs choses expliquent cet écart. «Il y a d’abord l’argument du genre. La construction et le transport sont des secteurs qui comptent plus d’hommes que de femmes, et ils sont de plus gros fumeurs; par contre, dans l’enseignement, il y a en général plus de femmes. Ensuite, il y a l’argument de l’information. Dans l’enseignement et le secteur de la santé, par exemple, on constate une meilleure connaissance des facteurs nocifs de la cigarette, des facteurs de risque qui concernent la santé. Ils ont une meilleure information sur ce qui est bon ou non. Et puis, dans le domaine de la construction, ils travaillent la plupart du temps dehors, donc ils n’ont pas de restrictions, ils peuvent fumer sur leur lieu de travail. Du coup, les personnes n’ont pas le frein et l’inconfort de sortir fumer, ce qui reste un argument. Enfin, dans le secteur du transport, la plupart des chauffeurs travaillent seuls. Ils sont donc moins confrontés à la pression sociale qui les encouragera à arrêter de fumer.»

Du côté des tabacologues, on avance également l’argument du milieu social: selon l’analyse des données épidémiologiques, il semblerait que plus le milieu socio-économique est faible, plus on y trouvera de fumeurs. Ce qui met en exergue un autre point sensible du tabac, puisque les premières cigarettes sont souvent liées à la question de la sociabilisation, de l’adaptation, de l’influence de l’environnement.

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