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Mon premier emploi: Alexander De Croo

Date de publication: 18 févr. 2010
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Le président de l'Open-VLD a débuté sa carrière comme consultant, mais a toujours eu la fibre entrepreneuriale. Finalement il se retrouve à  la tête de l'Open-VLD, alors qu'il venait à  peine de créer sa propre société. Sans doute la politique, omniprésente durant l'enfance, a-t-elle rattrapé Alexander De Croo.

MON PREMIER EMPLOI

 

J'ai fait des études d'ingénieur commercial à  la VUB pour ne pas faire le droit comme papa et maman et parce que j'aime les chiffres. Déjà , pendant les études, j'avais lancé avec 4 copains une petite entreprise d'événements (petits-déjeuners, vente de surstocks de vêtements). Cela fonctionnait très bien, mais à  la fin de mes études, je voulais évoluer dans une société plus internationale et surtout apprendre.

Je me suis tourné vers la consultance et j'ai été engagé en 1999 par BCG (Boston Consulting Group), spécialisé dans le conseil en stratégie. Je me rappelle de ma première mission pour un fabricant de pralines belges qui voulait se positionner sur le marché allemand. Études de marché, interviews, plans économiques de rentabilité... : il s'agissait d'un job analytique, mais à  responsabilités.

En 2002, je suis parti pendant deux ans à  la Kellogg School of Management, à  Chicago, pour un MBA, pour revenir ensuite chez BCG jusqu'en 2006, année où j'ai mis sur pied avec trois partenaires une société de services basée sur une base de données de jurisprudence dans le domaine des droits intellectuels.

 

MON PREMIER SALAIRE

 

88.000 FB (2.200 euros), plus une voiture de société et un petit bonus de fin d'année. Je trouvais ça très bien payé,
même si les attentes de la société étaient très élevées et que je ne comptais pas mes heures.

 

MES PREMIERS ACQUIS PROFESSIONNELS

 


L'indépendance, l'organisation, la communication dans le cadre de cette petite entreprise durant les études. Chez BCG, la rigueur, la précision, pas à  90 %, mais à  100 %. Le fait d'entrer très vite dans un sujet. Convaincre le client d'adopter votre stratégie. Cela devrait me servir dans mon nouveau job. Aux États-Unis, l'ouverture d'esprit chez les étudiants, mais un esprit critique, aiguisé.

 

MA FIN DE CARRIERE RÊVÉE

Dans la politique, on ne décide pas toujours soi-même de sa carrière. Sinon, plus tard, je me vois bien créer une
entreprise dans le secteur non-profit, mais qui ne dépendrait pas des fonds publics.

 

MES CONSEILS AUX PLUS JEUNES


Je n'ai que 34 ans, mais je peux dire qu'il faut se donner à  fond, rester curieux, être humble au début, ne pas avoir peur d'opter pour des secteurs qui ne sont pas forcément sexy. Si l'on veut créer son entreprise, il vaut mieux se lancer dans un secteur un peu endormi, pour faire la différence. Surtout bien s'entourer, c'est capital.

Propos recueillis par Nathalie Cobbaut