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Pénurie de main-d’oeuvre: un travailleur sur deux prêt à changer d’employeur

Rédigé par: M. Martin
Date de publication: 3 déc. 2018

Pénurie

Dans les entreprises confrontées à une pénurie de main-d'oeuvre, le personnel se montre plus ouvert à l'idée de trouver un nouvel employeur: près d’un travailleur sur deux envisage de changer d’entreprise. Plus d’une entreprise sur trois serait ainsi à risque de perdre des talents suite à la pénurie de main-d'œuvre.

C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par Tempo-Team, le spécialise en intérim, auprès d'un échantillon représentatif de 2.904 travailleurs.  

Plus de la moitié des entreprises belges sont aujourd'hui confrontées à la pénurie de main-d'oeuvre, et cela se ressent sur le terrain. Quatre collaborateurs sur dix déclarent avoir plus de travail qu'autrefois. Et cela a de réelles conséquences sur l’ambiance et le bonheur au travail. 

Ainsi, selon Tempo-Team, la pénurie de main-d’œuvre irait de pair avec une mobilité accrue des travailleurs sur le marché de l’emploi. Plus d'un tiers des patrons reconnaissent en effet éprouver des difficultés à conserver les collaborateurs talentueux. Ce que confirment d'ailleurs les travailleurs: quatre sur dix envisagent aujourd'hui un nouvel emploi auprès d'un autre employeur. Or, ils n’étaient que 21 % en 2015.

Pour fidéliser le personnel, les travailleurs estiment que leur entreprise doit avant tout proposer un meilleur salaire (53%) et plus d'avantages extralégaux (38%). En effet, si en 2015, un bon équilibre entre travail et vie privée primait sur une rémunération attrayante, les priorités des travailleurs ont aujourd’hui bien changé: le salaire est redevenu l'argument numéro 1 et l'équilibre travail/vie privée ne se situe plus qu'à la troisième position (chez 35% des répondants).

Du côté des employeurs, un quart d’entre eux est disposé à octroyer une augmentation salariale pour les travailleurs performants. Parmi les autres leviers proposés, on retrouve plus d'autonomie (38%), davantage de moments d'évaluation (34%), des formations et un travail captivant (30%). Toutefois, une entreprise sur dix ne compte faire aucun effort supplémentaire pour fidéliser son personnel.