Passer au contenu principal

Peu de dispositions formelles de salaire

Date de publication: 7 déc. 2009
Catégorie:

Le salaire ou les compensations des managers dans les entreprises familiales ont toujours été un point d'achoppement, surtout parce que ces managers sont souvent des membres de la famille. "C'est une source de disputes familiales", souligne Jozef Lievens. “Notre institut essaye tout d'abord de briser les mythes qui tournent autour des sociétés familiales, de répertorier les problèmes et de proposer des solutions."

Le pouvoir de décision concernant les salaires est une affaire familiale. La famille (32%) et le conseil d'administration (38%) tirent ici les ficelles. Mais le rôle principal est pris par le dirigeant de la société (48%). "Dans la plupart des entreprises familiales, c'est la direction qui décide qui va gagner quoi" expose Xavier Baeten.

Le code Buysse, visant les PME, reconnaît l'utilité d'un comité qui doit déterminer les salaires de la direction. À peine 12% des sociétés familiales ont un comité de rémunération à  part. Aussi, le nombre de PME qui annonce avoir une politique salariale pour les membres de la direction est faible (16%).

Xavier Baeten: “Plus l'organisation est grande, plus il y a des chances qu'il y ait dans cette entreprise un comité de rémunération, une charte familiale (qui définit l'influence de la famille) ou une politique de rémunération sur papier. Ces dispositions formelles augmentent d'autant plus que la société est "ancienne" et que la 2e ou la 3e génération est à  la tête de l'affaire. " 

Parmi les organisations dont le fondateur assure le contrôle, seulement 10% ont une politique de rémunération mise par écrit, dans une société dirigée par les frères et sœurs c'est 23% et 36% pour des neveux et nièces.

"La professionnalisation augmente dans les entreprises familiales mais le chemin est encore long" déclare Xavier Baeten. "Et les sociétés familiales avec un comité de rémunération uniquement composé d' "externes" sont des exceptions" annonce Jozef Lievens. "Très souvent, on trouvera au moins un membre de la famille dans ce comité. Nous entrons ici dans une zone d'ombre. Sur base de notre enquête nous savons qu'un tiers de ces comités n'opère pas de manière indépendante."