Pourquoi les vacances sont pires que le travail

Date de publication: 7 juil. 2014

C'est l'été ! Les photos de vacances de vos amis défilent déjà  sur Facebook et Instagram, et vous attendez patiemment que ce soit votre tour de photographier vos doigts de pied sur un fond paradisiaque. Réfléchissez-y à deux fois!

Car tout le monde s’accorde à  dire que partir en vacances est essentiel pour pouvoir reprendre le travail en ayant rechargé ses batteries. Mais il est temps de révéler la vérité : entre la guéguerre pour avoir un transat et un sens de l'orientation défaillant, les vacances peuvent s’avérer aussi stressantes que le boulot, voire plus. Démonstration.

  • Sur les rotules

Pendant l’année, vous enchaînez les réunions, les soirées de boulot devant la télé, les nuits de bouclage, les business lunch et les afterworks. Après un an, vous êtes au bout du rouleau et vous ne tenez plus en place à  l’idée de vous reposer 15 jours au bord de l’eau. Au programme : rien, strictement rien. Le bonheur.

Le piège

Vous avez malgré vous des tendances hyperactives, ou vous partez avec quelqu’un qui ne tient pas en place. « C’est les vacances, il faut en profiter au maximum ! » Résultat : entre les visites culturelles, les randonnées, le canoé-kayak, la balade à  cheval et les matchs de volley (« Le sport, ça détend »), quand vous rentrez après 2 semaines, vous êtes complètement crevé. Encore plus qu'avant de partir.

  • Rester connecté

Votre patron a pris la sale habitude de vous appeler le week-end et vous consultez systématiquement vos e-mails pro avant d'aller dormir. Bref, toujours joignable, vous n’arrivez jamais à  déconnecter du boulot pendant l’année. Vous attendez donc avec empressement les vacances pour jeter smartphone et laptop dans la piscine. Ou au moins les oublier à  la maison.

Le piège

Comme les bonnes excuses existent, vous avez évidemment embarqué tout votre matériel informatique avec vous (le GPS est sur votre téléphone et vous devez pouvoir envoyer des e-mails à mamy). Après avoir supris un échange de mails douteux, vous décidez que vous ne faites pas confiance à  vos collègues pour gérer le dossier Untel, et vous décidez de leur donner quelques indications à  distance. Chaque jour.

  • Les navettes

Tous les jours, c’est le même refrain. Votre train a du retard, votre tram est plein à craquer, votre voiture reste coincé une heure aux Quatre Bras de Tervuren. Votre grosse dose de stress quotidien pour arriver sur votre lieu de travail. Vivement quitter ce foutoir pour les petites routes de campagne, vous répétez-vous.

Le piège

Vous le voyez venir gros comme un complexe hôtelier : les embouteillages. Avant les petites routes de campagne, il faut passer par l’autoroute du soleil, classée rouge ou noire le jour de votre départ. Coincé entre une caravane d'Hollandais et un side-car, vous vous rappelez que pendant ce temps-là , les rues de Bruxelles sont vides…  Ben oui, tout le monde est parti.

  • L’enfer, c’est les autres

Vos collègues sont des chics types. Sauf Michel, qui a toujours la pire blague sexiste à  raconter. Et Monique, qui mange des andouillettes à  l’ail au bureau sans se soucier des effluves qu’elle provoque. Et Jean-Luc, qui lorgne sur votre job et saisi la moindre occasion pour lancer des rumeurs sur vous. Et aussi le type du parking, qui ne vous dit jamais bonjour. Bon, tout compte fait ça vous fera du bien de ne plus des voir pendant quelques semaines.

Le piège

Quel plaisir de se retrouver en famille ou entre amis. Pendant l’année, vous avez au final peu de temps à  leur consacrer. Vous n’êtes donc pas habitué à  les côtoyer 24h/24, et vous avez quelques révélations: vos gosses sont insupportables, votre partenaire n’en fait qu’à  sa tête, votre belle-sœur est une vraie sorcière. Pour fuir les tensions et satisfaire votre besoin de solitude, vous vous réfugiez à  la plage. Et là , vous n’avez qu’une envie : assassiner votre voisin de serviette, qui trouve normal de vous recouvrir de sable en secouant celle-ci. Vivement la rentrée.