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Pourquoi postuler spontanément?

Date de publication: 10 mai 2010
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La candidature spontanée serait-elle dépassée ? Présentée comme une démarche innovante, dans les années 80, elle s’est aujourd’hui généralisée. Au point de ne plus relever suffisamment le trait de personnalité qui charme les recruteurs.Aujourd’hui, pour sortir du lot, il faut réinventer les démarches et forcer un peu les choses. Le meilleur parti ? Adopter une posture volontariste. Alors, pourquoi ne pas approcher votre futur employeur en lui proposant des solutions, des opportunités, des projets ?

Adoptez la “Projet Applicant” attitude. En pleine vogue dans le monde anglo-saxon, la démarche du “Projet Applicant” pourrait remettre à bas les méthodes de recherche d’emploi.

La logique repose sur un constat posé sur le monde du travail : "Chaque employé ou ouvrier est un petit entrepreneur. Quand il arrive au travail, il vend ses compétences, sa valeur ajoutée. Cet argument s’est fort cristallisé avec la crise.

Dorénavant, il faut mériter chaque jour d’avoir été engagé"", observe François Meuleman, consultant et formateur RH. "Il en va de même avec la recherche d’emploi : en période de vaches maigres, il ne suffit plus d’envoyer un CV ou une lettre de candidature.

Il faut rencontrer l’employeur, lui apporter ses compétences, lui proposer ses projets et ses idées dans le seul langage auquel il sera attentif" Un langage orienté résultats, par opposition au langage « postulant ». La méthode?

1. Identifier les sociétés

Pour atteindre une cible, la première contrainte réside dans son analyse. Tout bon vendeur vous le dira, on commence par cerner ses clients. Chaque entreprise doit faire l’objet d’une étude pointue : ses valeurs, ses équipes, ses partenaires, ses concurrents, ses produits.

2. Déceler les points faibles

Quels sont les besoins, les habitudes, les attentes de l’entreprise ? Que deviendront le marché, l’entreprise et ses produits dans 5 ans ? Vont-ils se développer, décliner ou devront-ils s’adapter ?

En entretien, cette prospective peut impressionner. Le recruteur découvre un candidat qui, non seulement, maîtrise les enjeux actuels de l’entreprise, mais qui peut également proposer une vision à moyen terme des risques, des opportunités et des éventuels développements à imaginer.

3. Construire son offre

Qu’est-ce qui dans le CV, à travers vos compétences, peut répondre pratiquement aux problèmes que traverse votre cible ? Ce qui intéresse le recruteur, c’est de savoir comment l’entreprise ira mieux grâce à vous.

Et dans ce contexte, la crise peut devenir une opportunité : les entreprises pleurent pour des commerciaux qui leur ramèneraient des chiffres d’affaires, des gestionnaires qui mettraient de l’ordre, des créatifs qui relanceraient leur ligne de produits...

4. Choisir le médium

A chaque entreprise, son mode de communication. Si l’e-mail est largement adopté, certains contacts seront facilités par un coup de téléphone ou votre présence à un événement.

À ne pas sous-estimer : les réseaux professionnels et la cooptation. Le parrainage peut s’avérer un accélérateur, à condition de dépasser certains a priori.



Rafal Naczyk