Pourquoi vos employés vous détestent (alors que vous n’êtes ni un idiot ni un salaud) ?
De nombreux travailleurs râlent sur leur patron. Celui-ci est vite considéré comme le responsable de tout ce qui ne tourne pas rond au boulot. Certains griefs peuvent être justifiés. C’est le cas lorsque l’on a affaire à un patron à la « Prada », un tantinet méticuleux et désincarné ou lorsque l’on se demande si monsieur le Boss a obtenu son diplôme dans un Kinder surprise.
Mais vous, vous ne faites pas partie de ces patrons machiavéliques ou attardés. Vous êtes très intelligent, callé dans votre domaine et vous ne traitez pas vos employés comme des larbins, juste bons à apporter le café et à servir de punching ball de décompression. Pourtant, vous avez le sentiment que vos employés ne vous apprécient pas particulièrement. Voici pourquoi.
Vous êtes troublé et confus
La confusion irrite davantage que le manque (voire l’absence) de considération ou l’incompétence. Les employés heureux ont un objectif principal : relever des défis utiles, qui ont du sens. Or, un patron confus constitue un obstacle dans la réalisation de ces objectifs.
Votre boulot consiste à orienter vos employés, à leur dire que faire. C’est évidemment mission impossible si vous êtes dans le brouillard.
La confusion est généralement due à un manque de vision aux niveaux macro et micro.
Prenez une décision
Un manque de vision au niveau macro signifie que vous êtes incapable de vous projeter à long terme et de voir votre entreprise (et sa place dans le secteur) dans sa globalité. Vous ne pouvez pas déterminer les objectifs pour un projet, pour un département ou pour un budget.
Votre confusion peut-être due à celle de votre propre boss : lui-même ne sait pas où il va et ne vous donne pas de directives claires. C’est à vous à mettre un terme à ce cercle vicieux : forcez votre patron à statuer ou proposez vous-même un plan.
Il y a aussi ce que l’on pourrait qualifier de « micro-confusion ». Ça ressemble fort à de l’indécision. Lorsque l’un de vos employés vient vous voir pour avoir votre avis sur quelques petites questions par rapport à un projet et que vous répondez « Hmmm…. ben… j’sais pas trop », ça fait mauvais genre.
Quoi de pire ? « Le plan A. Clairement, le plan A. Le plan A, c’est exactement ce qu’il nous faut ! ». Puis deux heures, deux jours ou deux semaines plus tard, alors que le plan A est en train de se mettre en place, vous déclarez : « Mouais. J’suis pas vraiment sûr du plan A. Pourquoi ne pas tenter le plan B ? » C’est sûr, les priorités peuvent changer, parfois vous devez même voir un projet réalisé pour comprendre qu’il est mauvais. Mais pas aussi souvent que vous ne le pensez.
Le mieux est l’ennemi du bien
Souvent, la micro-confusion puise sa source dans la peur. Celle-ci survient lorsque vous êtes trop occupé à évaluer les conséquences d’une décision – Les comptes vont-ils en souffrir ? Vais-je être licencié ? Ma femme/enfant/chien vont-ils me détester ? – et qu’il devient difficile d’y voir clair et de distinguer le principal du collatéral. Le mieux est l’ennemi du bien.
En changeant d’avis, vous donnez une seconde directive à vos employés, qui auront deux fois moins de temps pour réaliser un projet, avec deux fois moins de ressources, parce que vous n’avez pas pu prendre la bonne décision tout de suite et vous y tenir. Alors, ils vous détesteront.
Voici donc ce que vous devriez retenir :
- Cultivez une vision à long terme pour vos objectifs et élaborez un plan pour les atteindre.
- Lorsque vous lancez un projet, mûrissez-le, prenez des décisions et tenez-vous-y.
Ou en cinq mots : Fixez des objectifs. Soyez décidé.