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Près de 7 000 postes à pourvoir dans les services publics

Date de publication: 24 mai 2013
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Perspectives budgétaires incertaines obligent, l’Administration n’engage plus à tour de bras. Mais des milliers de postes (6 830 au moins) sont toutefois à pourvoir dans certains services publics, essentiellement pour combler les nombreux départs à la retraite.

L’âge d’or semble bel et bien révolu. Souvent considérée comme la championne européenne en matière d’emplois publics (+ 13,8 % entre 2000 et 2010, selon une étude de la Banque nationale publiée en janvier), la Belgique n’est plus ce qu’elle était. La chasse aux milliards à laquelle se livre actuellement le gouvernement fédéral ne devrait pas épargner les perspectives d’embauche. Les conséquences de cette disette budgétaire se font d’ailleurs déjà ressentir. Par exemple, au SPF Finances (département qui représente la moitié de l’emploi public au niveau fédéral), on ne remplace déjà plus que deux départs sur cinq.

Les possibilités d’engagement sont liées aux discussions budgétaires, pointe Alain Goergen, directeur du recrutement et de la sélection à la Police fédérale. Nous devrions notamment engager des inspecteurs spécialisés, des commissaires, du personnel civil… Mais pour le moment, dans ce contexte fort tendu, nous ne pouvons pas dire combien avec certitude.

Paradoxalement, si les perspectives d’embauche s’obscurcissent, l’attrait pour la fonction publique quant à lui ne cesse de croître. En 2012, la Police a reçu 14 000 demandes spontanées. Cette année, le nombre de candidatures est déjà en hausse de 23 %. Même son de cloche au Selor, le bureau de sélection de l’Administration. Le nombre de personnes qui postulent chez nous augmente chaque année, atteste Stefanie Billiet, responsable communication. La crise entraîne que les travailleurs recherchent davantage de sécurité d’emploi. Et il ne faut pas oublier non plus la popularité du service public en tant qu’employeur. 

La SNCB interroge par exemple régulièrement les raisons qui ont poussé ses nouvelles recrues à proposer leur candidature. Principalement évoquée : la stabilité de l’emploi. Suivent ensuite la description précise du job proposé, les possibilités de progression, les conditions salariales, l’équilibre vie professionnelle-vie privée, le travail en équipe et la formation continue. Dans le groupe, on sait ce que l’on va faire lorsque l’on débute dans sa fonction, ce qui n’est pas toujours le cas dans une PME, selon Louis Maraite, porte-parole de la SNCB.

Heureusement pour ceux qui rêvent de devenir fonctionnaires, les départs à la pension continuent d’obliger les services publics à recruter. Nous devons remplacer pas mal de départs de personnes engagées durant la période faste des années 70, qui prennent aujourd’hui leur retraite, confirme Alain Goergen. Ainsi, en 2013, la Police prévoit d’engager 1 500 commissaires. Cinq cents autres postes devraient sans doute être ouverts : entre 100 et 150 inspecteurs spécialisés, une vingtaine de commissaires et du personnel civil (médecins, ingénieurs, informaticiens…).

À la Stib aussi, on cherche à combler les départs naturels. Mais nous engageons aussi parce que le nombre de voyageurs augmente et qu’il faut adapter notre flotte, précise Gaétane Verwilghen, porte-parole de la société de transport bruxelloise. 750 postes seront ouverts cette année. Principalement pour des profils de techniciens (mécaniciens, électromécaniciens, etc.), mais aussi des chauffeurs de bus et de tram, des informaticiens…

Toujours dans le transport, la SNCB, elle aussi, engage. Des techniciens, des électromécaniciens, des ingénieurs, des spécialistes IT, des universitaires, des chauffeurs de train (en Flandre surtout). Total des recrutements prévus : 1 500.

Par ailleurs, 1 830 postes sont également à pourvoir au sein de la Défense. Le plus gros recrutement de ces dix dernières années. L’armée est à la recherche d’officiers (175), de sous-officiers (515), de soldats et matelots (855), de militaires (155), mais aussi de civils (130).

Les services publics fédéraux ont eux aussi des engagements prévus. Souvent au compte-gouttes (un poste par-ci, deux autres par-là), mais pas toujours : 250 agents pénitentiaires en Wallonie et à Bruxelles, mais aussi 250 en Flandre (et davantage dans les prochains mois pour la nouvelle prison de Beveren), 30 assistants de sécurité pour le SPF Justice, une dizaine d’inspecteurs pour l’Agence fédérale des médicaments, 120 agents de maintenance des bâtiments et espaces verts, et 100 agents d’entretien pour la Communauté française… Quelques éclaircies dans un ciel sombre !

 

30

Dès avril, l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) recrutera, via le Selor, 30 contrôleurs contractuels de niveau B. Ces postes seront ouverts aux candidats porteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur de type court. Les profils recherchés sont des diététiciens, ainsi que des gradués en agronomie, en chimie et en biochimie.

40

L'Onem recrute actuellement 40 employés de niveau B. Il s'agit principalement de bacheliers en droit avec un intérêt prononcé pour la sécurité sociale. Pour les services de support, l'Onem recherche aussi du personnel de ressources humaines, de communication, des traducteurs et informaticiens, notamment pour le développement d’applications d’e-gouvernement. Pour un agent non marié, sans personne à charge et sans aucune ancienneté, le salaire s’élèvera à minimum 1 423 € net pour un débutant, jusqu’à 2 321 € net.

1 416 €

Tel est le salaire net d’un aspirant inspecteur de police (célibataire, sans enfant, débutant) lorsqu’il suit son année obligatoire de formation. Une fois nommé, sa rémunération s’élèvera à 1 519 € net, auxquels il pourra ajouter d’éventuelles primes (s’il travaille à Bruxelles, s’il est bilingue, s’il effectue des gardes de nuit, etc.). Un aspirant commissaire touchera quant à lui 1 786 € puis 2 051 € une fois sa nomination acquise.