Quels sont les futurs projets d’Audrey Lenoir?
Age: 28 ans
Etat civil: Célibataire
Lieu de résidence: Bruxelles
Profession: Chef
Cuisine 'pro' depuis: le lendemain de son départ du programme MasterChef
Depuis sa participation au programme de compétition culinaire MasterChef, Audrey Lenoir vit à un rythme plutôt éprouvant, mais elle a pu faire - enfin - de sa passion son métier. Ce soir, la voilà qui devient coach culinaire dans l'émission 'Sans chichis' sur la RTBF. Quels sont ses autres projets?
Il y a quelques mois, nous rencontrions Audrey alors qu'elle travaillait comme chef de partie au restaurant Tasso. Débordée, mais sans perdre une once de sa bonne humeur, elle nous parlait de ses journées chargées et des projets qui s'annonçaient.
"Je n'ai aucun regret"
"J'ai arrêté très tôt l'école, et j'ai choisi de voyager, principalement à Londres et en Espagne, pour apprendre les langues. La cuisine est une passion pour moi depuis longtemps, mais je n'ai pas fait l'école hôtelière, ni aucune autre formation, pour apprendre ce métier. Je n'avais donc pas suffisamment confiance en moi pour me lancer vraiment dans cette voie. Ce n'est qu'après ma participation à MasterChef que j'ai vu que je plaisais à de grands chefs comme Frédéric Anton et Yves Camdeborde que je me suis dis 'Tu ne t'es pas trompée, vas-y, fonce !'"
Et pourtant sa participation à un tel programme n'allait pas de soi pour Audrey: "C'est ma sœur qui m'a poussée à m'inscrire. Moi, je ne connaissais pas l'émission. Mais elle a insisté et m'a convaincue. Et bien évidemment, je ne regrette rien!", explique-t-elle.
"Aucun regret", Audrey le dit et le répète même lorsque l'on aborde son choix de quitter l'émission avant la fin. "Mon père a été déçu", avoue-t-elle, "mais moi, je n'ai pas l'esprit de compétition, cette ambiance ne me plaisait pas. J'ai donc été au bout de ce que je pouvais faire. Et puis, le but de ma participation était de pouvoir transformer ma passion en vocation. Et c'est ce qui est arrivé!"
Sollicitée par Yves Mattagne pour le Sea Grill
En effet, les retombées du jeu ne se sont pas fait attendre: immédiatement après son départ, Audrey a été sollicitée par Yves Mattagne pour exercer ses talents au Sea Grill. Et elle occupe à présent le poste de chef de partie dans les cuisines du Tasso, à Bruxelles. "Je suis chargée des hors-d'œuvre et des pâtisseries, moi qui déteste ça!", dit-elle sur le ton de la plaisanterie. "Mais j'ai l'occasion d'apprendre tout le temps de nouvelles choses: ici, je dois créer trois recettes par jour!"
Apprendre, apprendre, et apprendre encore, le mot d'ordre pour Audrey, qui ne manque pas de suite dans les idées: "Pour le moment, je veux avant tout me former. J'ai l'intention de faire le tour des grandes tables de France, d'y rencontrer les grands chefs. Une fois que je me sentirai suffisamment prête, j'ouvrirai mon propre restaurant. Et puis j'ai aussi un projet d'émission culinaire."
Cuistot amateur sous les projecteurs
Une émission culinaire... justement le tremplin qui l'a lancée. Et un phénomène de mode, aussi, si l'on en croit la recrudescence de programmes du genre. Et dans plusieurs d'entre eux, comme MasterChef ou Un dîner presque parfait, ce sont des cuistots amateurs qui sont mis sous le feu des projecteurs. Les 'vrais' chefs ne risquent-ils pas d'en prendre ombrage? Audrey ne le pense pas: "Tous les grands chefs sont autodidactes. Une école hôtelière donne les bases techniques, mais n'importe qui peut acheter leur livre, 'L'escoffier', et apprendre par soi-même. Tant que chacun est conscient de sa place, il n'y a pas de raison qu'il y ait de problème. Je n'ai pas la prétention de croire que je suis un grand cuisinier, je sais que j'ai encore énormément à apprendre."
"Et je dirais aussi que le fait de montrer à la télé des amateurs qui se débrouillent plus que bien en cuisine peut encourager les Monsieur et Madame Tout-le-monde à oser se lancer. Face à un grand chef qui leur donne des leçons de cuisine, la réaction est plutôt 'Moi je n'y arriverais jamais. Ici, on sent que c'est à la portée de tous. Tout devient possible."
"Tout est possible, il faut croire en soi"
Tout devient possible, en effet, lorsque l'on voit le parcours d'Audrey. Mais la jeune femme garde les deux pieds sur terre quant au chemin qu'elle a encore à parcourir et aux difficultés qui l'attendent: "Contrairement à ce que certains pensent, la cuisine est un métier très stressant, il ne s'agit pas seulement de savoir peler quelques oignons", dit-elle, toujours sans se départir de son sourire. "Il faut être capable de faire face aux critiques sévères. En cela, le jury de MasterChef reflète parfaitement ce qui se passe dans la vraie vie et nous donne un bon entraînement! Mais il faut apprendre à ne pas se décourager, à accepter la critique pour aller de l'avant. Mais la cuisine est aussi un très beau métier, un métier de passion et de partage."
Cette nouvelle voie professionnelle qu'elle vient tout juste d'embrasser, Audrey n'est pas près de l'abandonner. Et à tous ceux qui voudraient suivre son exemple, elle n'a qu'un conseil à donner: "Comme pour tout ce que l'on veut atteindre dans la vie, il faut croire en soi."