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Qui sont les bourgmestres wallons les plus "cumulards"?

Date de publication: 5 sept. 2012
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Notre Premier ministre Elio Di Rupo sera candidat bourgmestre pour la ville de Mons le 14 octobre. Cette nouvelle relance le débat du cumul des mandats... Les bourgmestres représentent le niveau de pouvoir le plus proche du citoyen. Mais ils exercent quasiment tous d’autres mandats, rémunérés ou non. Concernant les grandes villes wallonnes, qui sont les champions du cumul des mandats ?

Le cumul des mandats est une question sensible et complexe, sujette à débat. Si certains sont pour (les hommes politiques ont une expérience plus large, les différents pouvoir communiquent mieux entre eux) d’autres sont contre (les élus ne peuvent parfois plus se consacrer entièrement à chacune de leur fonction). La législation a déjà prévu des lois qui limitent le cumul des mandats, mais certains réclament encore plus de limitations.

Quant aux salaires, ils sont fixés en fonction du nombre d’habitants de la commune. La rémunération d’un bourgmestre peut ainsi varier entre 13.785 euros et 80.492 euros brut par an. Voici, selon les chiffres de l'année 2010, les bourgmestres des grandes villes wallonnes les plus "cumulards".

  • Liège : Willy Demeyer (20 mandats, 5 rémunérés) PS

Willy Demeyer occupe le poste de bourgmestre de la ville de Liège depuis 1999. Il est en plus Sénateur et vice-président du Sénat et administrateur chez Ethias ainsi que chez Dexia. En 2011, il a renoncé à son mandat rémunéré de président du Port Autonome de Liège et à celui de président et administrateur de l’Administration Liégeoise du Gaz. Il faut ajouter à cela toute une série de mandats non rémunérés, comme par exemple la présidence de l’Opéra Royal de Wallonie.

  • Mons : Elio Di Rupo (14 mandats, 4 rémunérés) PS

Le  Premier Ministre cumulait en 2010 les fonctions rémunérées de président de parti, représentant à la chambre et bourgmestre. Elio Di Rupo est d'ailleurs maïeur de Mons depuis 2000, mais il est devenu ’bourgmestre empêché’ depuis qu'il a prêté serment en tant que Premier.

  • Namur : Jacques Etienne (9 mandats, 5 rémunérés) CDH

En plus de son titre de bourgmestre de Namur qu’il exerce depuis 2006, Jacques Etienne est administrateur du port autonome de Namur, du bureau économique (BEP), et de plusieurs intercommunales. Il occupe également plusieurs postes non rémunérés en tant que membre du bureau politique du CDH. Par rapport à 2010, il a renoncé à son mandat de président du foyer namurois.

  • Wavre : Charles Michel (9 mandats, 4 rémunérés) MR

De toute cette liste, Charles Michel est le seul qui a vu son nombre de mandats augmenter de 2010 à 2011. En 2010, Charles Michel percevait un salaire en tant que ministre fédéral, conseiller communal et député à la chambre. Il devient bourgmestre de la ville de Wavre en 2006, et ensuite bourgmestre empêché en 2007 lorsqu’il est nommé ministre.En 2011, il devient le nouveau président du MR et reprend son poste de maïeur de Wavre par la même occasion.

  • Charleroi : Jean-Jacques Viseur (7 mandats, 5 rémunérés) CDH

Jean-Jacques viseur est bourgmestre de Charleroi depuis 2007, malgré la majorité PS en place à Charleroi (sa mission était de sortir la ville de ses problèmes politiques). En plus de son salaire de bourgmestre, il reçoit des indemnités pour son poste de président du conseil d’administration de la Société Wallonne des Aéroports (SOWAER) et en tant qu’administrateur de l’intercommunale IGRETEC. Il est également administrateur chez Dexia.

  • Arlon : Raymond Biren (7 mandats, 3 rémunérés) CDH

Le bourgmestre d’Arlon a annoncé qu’il prendrait bientôt sa retraite, après 36 ans de mandats communaux. Raymond Biren reçoit en plus de son salaire de bourgmestre une rémunération pour son poste de conseiller provincial ainsi qu’en tant qu’administrateur de l’intercommunale IDELUX. Il exerce gracieusement les fonctions d’administrateur du centre culturel ainsi que celle de président du conseil de police.

  • Dinant : Richard Fourneaux (5 mandats, 1 rémunéré) MR

Le Bourgmestre haut en couleur de cette jolie ville mosane n'est plus rémunéré en tant que membre du Sénat. Quant à ses mandats non rémunérés, ils concernent une intercommunale de crémation, une ASBL d’évènements et son poste de directeur de l’association internationale Adolf Sax. Anciennement CDH (jusqu’en 2004, lorsque Joëlle Milquet remporte l’élection présidentielle du CDH à laquelle il était candidat), Richard Fourneaux est ensuite passé au MR. Il est maïeur de Dinant depuis déjà 1994, en dépit de son changement de couleur politique.

Source: cumuleo.be