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Réforme des aides à l’emploi à Bruxelles : le menu

Date de publication: 13 juin 2017

La réforme entrera en vigueur le 1er octobre. Elle répond à trois objectifs : « simplification, bruxellisation et transition ».  

Un budget de 255 millions : voilà qui donne une idée de l’ampleur de la réforme des aides à l’emploi en Région bruxelloise, qui entrera en vigueur le 1 er octobre prochain.

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Selon Didier Gosuin, ministre régional de l’Economie, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, cette réforme répond à trois objectifs : « simplification, bruxellisation et transition ». Elle devrait bénéficier à plus de 18.000 chercheurs d’emploi bruxellois.

« L’objectif de la réforme est de permettre aux Bruxellois d’accéder au marché de l’emploi, explique le ministre. Il ne s’agit donc plus d’un mécanisme d’aide aux entreprises, mais bien d’un mécanisme d’activation destiné aux Bruxellois. » Voilà pour la philosophie, sachant que les publics-cibles de la réforme sont les jeunes de moins de 30 ans, les peu qualifiés, les chercheurs d’emploi de longue durée (un an) et les travailleurs âgés.

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Concrètement, le système Activa sera simplifié : un seul mécanisme, contre 28 auparavant. Il sera aussi « bruxellisé », s’adressant aux seuls demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris depuis 12 mois et domiciliés en Région bruxelloise. Il ne sera plus nécessaire de bénéficier d’allocations de chômage pour entrer dans les conditions : les personnes émargeant au CPAS et les exclus du chômage entreront également dans le champ d’application. « Avec la 6 e réforme de l’Etat, la Région bruxelloise a hérité de nouvelles compétences concernant l’emploi, et notamment de nombreux dispositifs de mise à l’emploi. Le problème : une manne conséquente des moyens financiers s’adresse encore, malgré la régionalisation, aux navetteurs flamands et wallons », relève Didier Gosuin.

Le système facilitera enfin la transition vers l’emploi puisqu’il sera possible de prétendre à l’aide immédiatement sous certaines conditions. Ce sera le cas pour ceux qui auront travaillé sous un contrat d’insertion, auront été licenciés d’une entreprise en restructuration ou qui auront suivi un stage ou une formation professionnelle d’une durée minimum de six mois. Si une entreprise, bruxelloise ou non, engage, au moins à mi-temps et sous un contrat d’une durée minimale de six mois, un Bruxellois entrant dans les critères Activa, elle pourra bénéficier d’un soutien financier de 15.900 euros sur 30 mois. L’aide financière mensuelle sera de 350 euros pendant les six premiers mois, 800 les 12 mois suivants et 350 les 12 derniers mois. Une majoration est prévue en cas d’engagement d’une personne handicapée.

« La Région bruxelloise présente un paradoxe inquiétant. Il s’agit à la fois d’une région attractive d’un point de vue économique et d’un pôle de développement d’emploi très important pour la Belgique mais, en même temps, une grande partie de sa population continue à être exclue de cette richesse économique et ne parvient pas à accéder à un emploi durable , conclut le ministre. Il convient de mener une politique adaptée aux publics les plus fragilisés sur le marché de l’emploi bruxellois. »

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