"Secrétaire", c'est dépassé

Ça ne vous a pas échappé : aujourd'hui, c'est la Journée des secrétaires. Mais il vous sera difficile d'en trouver une... Car elles ne s'appellent plus “secrétaires”, mais management assistant, office assistant ou assistante tout court. Et elles se chargent des tâches les plus variées, du screening des CV à  la gestion des agendas.  Deux office managers témoignent.

Sovanna Hem: Office assistant

Sovanna Hem est office assitant depuis 2 ans et demi. Il a suivi une formation d'office management à  la Plantijn Hogeschool à  Anvers, avec l'option 'International business'. “Le caractère international de cette option était important pour moi. L'accent y était mis sur les langues et j'ai pu effectuer un stage à  l'étranger, une très chouette expérience. Je trouve important de parler plusieurs langues.

Je travaille pour l'instant à  Bruxelles, dans l'entreprise IT Synergics. Je suis chargé de plusieurs choses : je suis management assistant, human resources assistant et je m'occupe également de la communication. On attend vraiment de moi que je sois polyvalent. Ce n'est pas un hasard qu'on ne parle plus de “secrétaire”: le contenu de la fonction a beaucoup évolué et est beaucoup plus varié qu'avant.”

Dans la pratique, les office managers sont souvent les bras droits du CEO ou du manager pour lequel ils travaillent. Mais ce n'est pas le cas pour Sovanna Hem: “Je ne suis pas le bras droit de mon patron, mais je joue tout de même un rôle important pour lui. Il me communique des informations confidentielles et je gère son agenda. Mais je ne m'occupe pas de ses affaires privées. Je travaille pour le general manager de l'entreprise, mais il m'arrive souvent de gérer les agendas d'autres managers.”

"Je gagne entre 2000 et 2.200 € bruts"

Sovanna Hem aime son travail, mais est-il aussi satisfait de son salaire? “J'ai un salaire convenable, entre 2.000 et 2.200 euros brut par mois. J'ai obtenu une augmentation cette année et je bénéficie également de nombreux avantages extralégaux.”

Inge Tiebos : Virtual assistant

Inge Tiebos est une 'virtual assistant': employée chez Secretary Plus, elle travaille de son domicile pour plusieurs clients.  Elle est titulaire d'une licence en traduction. “Ce n'est peut-être pas le diplôme le plus évident pour ce boulot, mais la connaissance des langues est extrêmement importante. Selon mon expérience, il faut être trilingue.

Mon travail est très varié. Pour une entreprise, je remplis une fonction de RP: je récolte des articles dans la presse et les analyse. Pour un autre client, je m'occupe plutôt des ressources humaines, avec le screening des CV. Et pour un autre encore, je fais des traductions.  En plus, je travaille en interne chez Secretary Plus pour lancer le projet 'virtual assistant'.

La variété des tâches est ce qui rend mon job intéressant. Il s'agit toujours de tâches de support administratif, mais jamais de gestion d'agenda ou d'autres choses du genre. Mais le terme “secrétaire” est trop limité pour décrire ce que je fais. Je pense qu'il est dépassé.

"Combien je gagne? Entre 2.000 et 3.000 euros brut par mois"

 "Plus des avantages extralégaux qu'il faut aussi prendre en compte. J'avais auparavant une voiture de société, mais je n'en ai plus l'utilité et j'ai obtenu un autre avantage à  la place. Je peux organiser mon temps comme je le souhaite et ça, c'est un vrai luxe.”

Texte: Dominique Soenens

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