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Sept emplois nés de rien

Rédigé par: R.DH.Ce n’était, à l’origine, que quelques marcs de café… Aujourd’hui, de ces déchets est née une activité s’étendant sur 1.000 mètres carrés dans les caves de Tour & Taxis. Mais de ces marcs de café sont également nés sept emplois, « dans un marché qui
Date de publication: 30 janv. 2017
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Ce n’était, à l’origine, que quelques marcs de café… Aujourd’hui, de ces déchets est née une activité s’étendant sur 1.000 mètres carrés dans les caves de Tour & Taxis.

Mais de ces marcs de café sont également nés sept emplois, « dans un marché qui n’existait pas il y a quelques années » , souligne Julien Jacquet, administrateur délégué de Permafungi. Le projet de cette coopérative à finalité sociale consiste à produire des pleurotes et de l’engrais à partir du marc.

De l’agriculture urbaine, puisque les champignons poussent dans les marcs de café. Ces derniers s’y développent et se transforment en terreau propice pour la culture de chicons. Une technique qui permet de supprimer entièrement un déchet pour créer deux produits utiles. Et de l’emploi, puisque l’équipe se compose de sept travailleurs et de deux stagiaires. Dans ses rangs, on compte quatre personnes en insertion sociale.

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Economie circulaire

Ce projet représente à merveille l’une des ambitions de l’économie circulaire : produire des biens et des services tout en limitant fortement la consommation et le gaspillage des matières premières et des sources d’énergie non renouvelable. Et de créer de l’emploi dans une branche qui n’existait tout simplement pas en 2013.

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L’aventure débute donc il y a quatre ans, autour d’un groupe de cinq coopérateurs qui mélange différents profils : agronomes, entrepreneurs, gestionnaire… Ils s’installent, au début, dans les caves du centre d’entreprises « Les Tanneurs ». La phase de recherche s’achève en mai 2014, le processus est alors au point. Ils déménagent dans les caves de Tour & Taxis.

Choisir la capitale était alors une évidence, comme l’explique Julien Jacquet, « Bruxelles, comme les autres grandes villes, devient une ville de services. En termes d’industries, à quelques exceptions près, il n’y a plus grand-chose… Nous apportons cette notion de résilience urbaine qui consiste à répondre à la question de comment arriver à créer l’ensemble de sa nourriture en ville . L’idée n’est pas, bien entendu, de remplacer l’agriculture classique, mais d’assumer qu’il y ait une part de ce travail à faire au niveau des villes . »

Mais dans les objectifs du projet, figure aussi un point consacré à l’emploi, « nous sommes une coopérative à finalité sociale. Nous engageons des profils Activa, ceux des chômeurs à longue durée. » Depuis que la phase de recherche est achevée, le travail au sein de l’entreprise revêt un caractère plus manuel, « que ce soit pour les pleurotes ou les chicons, nous avons besoin de main-d’œuvre. L’équipe se compose de moi-même, d’un agronome, d’une responsable de la communication à mi-temps et de quatre personnes qui étaient soit des chômeurs de longue durée soit des personnes considérées, par le marché du travail comme peu qualifiées . »

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