Talentum Bruxelles | Chez HR Rail, 38.000 candidats l’an dernier…
Cela fait plusieurs années déjà que les Chemins de fer font savoir haut et fort qu’ils recrutent à tour de bras. « L’évolution liée à notre pyramide des âges est incontournable », justifie Mireille Protin qui, chez HR Rail, est en charge du recrutement et de la sélection pour les chemins de fer, y compris la SNCB (matériel roulant) et Infrabel (infrastructures). « Environ la moitié de notre personnel va nous quitter dans les dix ans. Quand on sait que nous employons pour l’instant 33.500 personnes, cela donne une idée de nos besoins. »
Le résultat ? Autour de 1.300 recrutements prévus cette année, après un pic enregistré en 2015 avec l’engagement de plus de 1.650 collaborateurs. Si ce sont quantitativement les accompagnateurs et les conducteurs de train qui sont les plus recrutés, les chemins de fer ont aussi besoin d’ingénieurs et de profils techniques, ces derniers étant considérés au sens le plus large.
« Il n’y a pas d’âge pour rentrer chez nous », précise Mireille Protin, qui rappelle que les offres, les conditions et procédures de sélection sont détaillées sur le site « lescheminsdeferengagent.be ». En 2015, par exemple, quelque 112 salariés ont été engagés alors qu’ils étaient âgés de plus de 50 ans. « Nous n’exigeons pas d’expérience préalable pour les conducteurs de train, vu que nous avons notre propre école de formation. Mais nos critères de sélection sont cependant très stricts, exigeant la réussite de tests pointus sur le plan comportemental, axés sur le respect de critères tels que le sens de la sécurité et de la qualité du service. »
Une fois passés les examens d’entrée, la formation des travailleurs ferroviaires se poursuit en interne. La formation d’un conducteur de train prend une année, celle d’un accompagnateur quatre mois et demi. Les travailleurs du rail sont ensuite coachés et épaulés en vue d’évoluer dans leur carrière. Pour les profils plus spécialisés, les exigences de diplôme sont détaillées selon la fonction, de même que les conditions éventuellement liées à l’expérience. On ne s’improvise pas dans le rôle d’un ingénieur chef de projet par exemple.
Pour ces profils, qui sont aussi avidement recherchés par d’autres acteurs sur le marché et sont pour la plupart en pénurie, HR Rail organise des actions d’« employer branding » ou de recrutement plus ciblées. Par exemple ? La mise sur pied récemment d’un concours par le biais duquel des ingénieurs étaient invités étudier les moyens techniques à mettre en œuvre afin de permettre aux machines de traction d’économiser davantage d’énergie entre la Jonction (à Bruxelles) et l’aéroport de Bruxelles-National.
« De tels défis motivent fortement ce public, poursuit Mireille Protin. Plus de 40 ingénieurs avaient participé à la finale, et certains ont entrepris dans la foulée, des démarches pour nous rejoindre. » Les Chemins de fer avaient aussi rencontré plusieurs centaines de personnes, en début d’année, à l’occasion de la première édition de la « Public Transport Saturday Job Fair » qui avait été organisée en partenariat avec la Stib, De Lijn et le TEC.
Le groupe communiquant massivement, les candidatures pleuvent : 38.000 encodées l’an dernier. « Les Chemins de fer sont une entreprise durable, nous faisons tout pour limiter notre empreinte écologique », argumente Christian Smets, expert Corporate Recruitement chez HR Rail. «Un autre aspect positif du secteur ferroviaire est sa mission de service public. »