Télétravail et mobilité durable : la STIB se réinvente
La crise sanitaire, la généralisation du télétravail, la place belle faite de plus en plus au vélo : la STIB doit, elle aussi, se réinventer et répondre aux nouveaux besoins des citoyens, des travailleurs et des entreprises. La pandémie a ceci de bon qu’elle a permis d’accélérer les réflexions au niveau de la société en général, sa manière d’aborder le travail, les déplacements professionnels et personnels. Une belle opportunité pour que la STIB actualise son offre et ses services.
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Combinés à une forte volonté de privilégier la mobilité douce et durable, ces défis mènent quasi inévitablement l’opérateur de transport public à développer la multimodalité. Un concept idéal mais pharaonique à concrétiser. Jean-Pierre Martin, Senior Vice President HR à la STIB-MIVB, explique la stratégie. On est dans la démarche de se mettre vraiment dans les baskets du client, de se placer dans la perspective d’une personne qui va d’un lieu A à un point B, et qui va pouvoir combiner ses déplacements avec tous les moyens de mobilité douce disponibles et efficaces. Pour permettre cela, on a évidemment des partenariats naturels avec la SNCB, le TEC, De Lijn. Et puis aujourd’hui on travaille également avec Cambio, Villo et d’autres partenaires privés de mobilité douce. Au bout de tout ce travail, c’est du durable et du multimodal qui sera en place pour faciliter la vie de tous !
Jean-Pierre Martin, Senior Vice President HR
La vie d’après
Ces derniers mois de crise ont des conséquences sur l’ensemble de la société et des entreprises. On tourne au ralenti, les transports en commun aussi. Depuis le début de la crise Covid, on a maintenu au maximum l’offre des transports en commun, mais on doit faire face à une perte énorme de fréquentation. Ça nous a permis de revoir notre fonctionnement, d’étudier les nouveaux usages des Bruxellois, leurs nouveaux modes de déplacement et de tirer beaucoup d’enseignements. On constate notamment une très forte augmentation de l’utilisation des vélos et une émergence importante des pistes cyclables. Et puis il est devenu inévitable que le télétravail s’inscrive solidement et de manière assez structurelle dans le temps, ce qui va réformer la manière dont les sociétés fonctionnent et modifier les déplacements liés : les routes seront moins chargées de voitures, les transports seront moins bondés aux heures de pointe ... Ces nouvelles réalités sont à intégrer dans les solutions de mobilité à long-terme que nous mettons en place.
Bike first ?
A l’heure où les autorités régionales bruxelloises ont confié à la STIB la charge de traduire leur volonté de favoriser la mobilité multimodale, l’entreprise n’a plus le choix d’intégrer complètement le vélo dans sa stratégie. On a aménagé dans nos transports en commun des espaces pour qu’il y ait plus de place pour les vélos et les trottinettes. Ça permet aux passagers de commencer et terminer leur trajet avec un vélo et d’utiliser facilement le tram pour une plus longue distance entre les deux. Ce sont des choses qui existent déjà mais qu’on va faire évoluer pour plus de confort. On se penche d’ailleurs déjà sur des partenariats avec des sociétés privées de location ou de partage de mobilité douce, pour un panel encore plus intéressant de possibilités pour les voyageurs. Tout cela fait partie d’un vaste projet avec des contraintes légales, technologiques et techniques. Ça prend du temps et c’est normal. Aujourd’hui on a un échantillon qui fonctionne déjà, une plateforme en test de réseaux associés, on développe tout cela par empirisme, avec la population. Le projet est donc grand mais solidement inscrit dans un 21e siècle qui évolue vers une mobilité plus responsable, tout en rendant la ville plus agréable à ceux qui l’habitent ... et y travaillent.
