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Transition énergétique : vers la convergence de l'écologie et de l'économie

Rédigé par: Philippe Van Lil
Date de publication: 8 déc. 2022

Luminus n'agit pas seulement comme un des grands producteurs et distributeurs du marché de l'énergie. Elle accompagne également les entreprises et collectivités dans leurs démarches de transition énergétique. Avec un objectif final : la neutralité carbone. Aux dires de ses dirigeants, sa raison d’être est de construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l’électricité et à des solutions et services innovants.

Luminus

Luminus est active dans trois secteurs du marché de l'énergie en Belgique. En premier lieu, elle produit de l’électricité, via des centrales thermiques, des centrales hydroélectriques et des éoliennes. Elle occupe une position de leader sur le segment des centrales hydroélectriques et de l'éolien terrestre, avec 262 éoliennes installées d’une capacité annuelle de quelque 668 MW.

Ensuite, la société fournit du gaz et de l'électricité. Enfin, « elle aide ses clients résidentiels et professionnels à consommer moins et mieux en leur proposant des solutions innovantes grâce à son réseau de filiales, dont Luminus Solutions fait partie. » Cette filiale est active sur le segment B2B, tant privé - industries, entreprises tertiaires, etc. - que public – villes, communes, sociétés de logement, hôpitaux, etc. Son rôle est d'accompagner ces acteurs dans leurs démarches de transition énergétique.

La sobriété est essentielle, mais elle ne suffira pas à elle seule

Tarek Nemsi, Strategy & Transformation Manager chez Luminus, insiste pour sa part sur le travail non négligeable à effectuer en amont de cette transition : « Il s’agit de sélectionner les solutions les plus optimales. Ce n’est pas tout : il faut aussi souvent préparer les mentalités à cette transition, stimuler l'accélération des rénovations et encourager le passage à des sources renouvelables. »

Bien sûr, la forte augmentation des prix de l'énergie pousse tout-un-chacun à mettre en place des adaptations de comportement tendant à la sobriété : régler la température du thermostat un peu plus bas, se déplacer un peu moins ou autrement, etc. Pour notre interlocuteur, « cela a sa place dans la panoplie des solutions, parce que l'énergie la plus propre, c'est bien sûr celle qu'on ne consomme pas. Toutefois, le grand vecteur de la réduction des émissions reste la modernisation des équipements, couplée à l'isolation des bâtiments et à l’électrification. »

Trois piliers pour réduire l'empreinte carbone

Plus globalement, selon lui, la réduction de l'empreinte carbone d'une entreprise repose sur trois piliers : le développement de son efficacité énergétique, l'électrification et l'autoproduction énergétique. Si on peut évidemment combiner des éléments de chacune de ces catégories, il y a un prérequis incontournable : « Il faut effectuer un bilan énergétique. Si on ne sait pas ce qu'on utilise et où se trouvent les fuites éventuelles, il est difficile d'identifier où se situe le potentiel de réduction et comment enclencher des solutions concrètes. »

Une plus grande production d'électricité issue d'énergies renouvelables est d’autant plus nécessaire qu’en termes de production d'énergie, « la Belgique couvre aujourd’hui environ 80 % de ses besoins à partir de combustibles fossiles, contre 20 % seulement à partir d’électricité. En parallèle, il faudra réduire fortement les consommations énergétiques et favoriser l’électrification des usages, partout où c’est possible. La réglementation contribuera à cette évolution. En Flandre, par exemple, les nouvelles connexions au réseau de gaz seront fortement limitées à partir de 2026, voire exclues pour les nouvelles constructions. Dans le domaine du transport, le potentiel d'électrification des véhicules est également très important. »

Pour ce qui est de l'autoproduction d'énergie, Tarek Nemsi estime qu’elle doit être généralisée par tous les moyens envisageables à une échelle locale. « Si la cogénération chaleur/électricité, très répandue dans l'industrie, n'est pas envisageable pour les logements individuels, il reste de nombreuses solutions comme le solaire, l’éolien et les pompes à chaleur. »

Des solutions économiquement réalistes

Pour Tarek Nemsi, nous sommes aujourd'hui parvenus à un contexte de convergence des enjeux écologiques et économiques : « Le souci de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en raison du changement climatique rejoint la nécessité de réduire sa consommation en raison des coûts élevés de l’énergie. »

De plus, sur le plan économique toujours, nous sommes également contraints de réduire notre dépendance par rapport aux énergies fossiles. « Là aussi, les alternatives à ces énergies apparaissent bel et bien comme des solutions économiquement réalistes au niveau de l’industrie. »