Travail : êtes-vous plutôt persécuteur, victime ou sauveur ?
Persécuteur, victime ou sauveur. Sans s’en rendre compte, nous endossons à notre insu un de ces trois rôles au travail.
Personne n’y échappe, nous avons tous tendance à opter – que ce soit de manière inconsciente ou non- pour l’un de ces trois rôles. Ceux-ci ne s’excluent pas. Ils sont étroitement liés et forment entre eux, non pas un triangle amoureux comme au théâtre mais bien un « triangle dramatique » dans la réalité du boulot.
« Presque tous les jours j’ai droit à des remarques négatives ou des réflexions mal placées », « Il me lance des piques de temps en temps mais cela a fini par me blesser », « Je me sens mal à l’aise au bureau », etc. Voilà les plaintes les plus fréquentes que l’on retrouve dans la bouche de la victime.
Le rôle de la victime se manifeste au travers de plusieurs traits de personnalité : le stress, la peur, la sensibilité exacerbée, la mauvaise humeur permanente, etc. Le collègue qui se plaint tout le temps incarne à la perfection son rôle de victime. Il ne peut qu’être un insatisfait éternel. Qu’importe les tâches qui lui sont confiées et la bonne entente avec ses collègues, il trouvera toujours quelque chose à redire.
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Le persécuteur, quant à lui, trouve son paroxysme en la personne du patron tyrannique. Celui qui prend plaisir à terroriser ses nouvelles recrues et casser les pieds des habitués. « Je tombe toujours sur des travailleurs incompétents et tire-au-flanc » est sa phrase préférée. Il fait payer cette incompétence par la persécution.
Le persécuteur est reconnaissable sur certains aspects physiques : bras croisés, la dégaine hautaine, les sourcils froncés, le regard par-dessus les lunettes, un air prétentieux généralisé, etc. Un tel rôle n’est pas le propre d’un boss, il peut également se manifester chez vos collègues rabat-joie et moralisateurs, qui se croient mieux que vous.
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A l’instar du deuxième rôle, le sauveur peut être incarné par votre patron ou vos collègues (ou vous-même). Il s’agit d’une personne avenante et bienveillante, celle qui vous épaule, vous encourage et vous conseille. L’altruisme est la qualité principale du sauveur. Mais il doit toutefois s’en méfier et rester sur ses gardes : les autres risquent de se retourner contre lui à force de les aider sans qu’ils n’aient rien demandé.
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Tous ces rôles ont leur limite. L’un n’est pas mieux que l’autre. La clé de ces comportements au travail – et au quotidien- est de les contrôler, de les exploiter à bon escient et surtout de les faire dialoguer. Il n’y a pas de victime sans sauveur. Pas de persécuteur sans victime, etc.
Et puis, le persécuteur se fait peut-être lui aussi persécuter par plus haut placé que lui. Il devient à son tour une victime…
Alors, à quel rôle correspondez-vous ?