Trouver un job, c’est aussi mettre en avant ses qualités humaines
Actiris vient de lancer une nouvelle campagne qui fait du bien au moral: dans les différents quartiers de Bruxelles, on voit apparaître des affiches qui veulent redonner confiance aux chercheurs d’emploi.
Votre potentiel compte autant d’un CV.» Autrement dit: des trous dans le curriculum vitae, un diplôme en moins ou un manque d’expérience ne sont pas forcément des problèmes. Les qualités humaines et les compétences moins formelles sont de vrais atouts, aujourd’hui plus que jamais! Les employeurs sont, en effet, de plus en plus attentifs à des profils qui savent gérer le stress, qui sont forts d’un certain sens de l’empathie ou de la communication. Un constat qui a poussé Actiris à encourager les demandeurs d’emploi à franchir le pas. Pascale Hourman, porte-parole d’Actiris, revient sur la démarche. «Notre but, c’est de redonner confiance à celles et ceux qui cherchent un emploi. Ce n’est pas une honte, ce n’est pas une culpabilité individuelle de chercher du travail, c’est une responsabilité collective. Il faut qu’ils se rendent compte qu’ils ont beaucoup de qualités à apporter aux employeurs.» Et ce, même si leur CV papier ne correspond pas forcément aux standards qu’on voit passer d’habitude.
Mais comment faire tenir en une page de curriculum vitae les qualités humaines qui nous distinguent? Simplement en osant formuler «Je bricole depuis toute petite» ou «J’ai développé un très grand sens des responsabilités et de la communication, parce que j’ai élevé mes six frères et sœurs tout seul,», au lieu d’un traditionnel «Je suis polyvalente, motivée et perfectionniste». Au même titre qu’on place parfois ses hobbys et ses atouts pratiques comme le permis de conduire. Pour Pascale Hourman, la recette est finalement simple: «Il faut savoir se connaître et cibler ce qui nous différencie des autres. Mettre des mots clairs sur ce qu’on a de plus qu’un autre qui pourrait intéresser l’entreprise ou l’employeur potentiel, sa personnalité, sa plus-value.»
Savoir s’adresser à son interlocuteur
Au-delà de l’esprit de synthèse, il faut évidemment adapter les éléments qu’on choisira de mettre sur son CV et sur sa lettre de motivation selon l’offre pour laquelle on postule. «Il est évident que pour devenir serveur, si on s’intéresse à un poste de communication, on privilégiera les atouts de diplomatie et de gestion des priorités, par exemple. Je pense qu’il faut surtout postuler pour des emplois qui nous parlent et pour lesquels on a envie de s’investir naturellement. Ce qui est primordial, c’est d’être motivé par l’offre, d’avoir envie. D’ailleurs, ça se ressent très fort lors de l’entretien», ajoute Pascale Horman.
D’après la porte-parole d’Actiris, les employeurs se montrent de plus en plus disposés à former des candidats qui partagent leurs valeurs, même s’ils n’ont a priori pas les formations ou l’expérience adéquate. Un constat qui part d’une étude récente du groupe Manpower, qui montre que 45% des entreprises belges connaissent de plus en plus de difficultés à faire acquérir les valeurs et soft skills dont elles ont besoin à leurs collaborateurs. Alors que 39% d’entre elles expliquent avoir du mal à former leurs équipes à des compétences techniques. Autrement dit: il semble plus judicieux de sélectionner selon le profil humain qu’en se basant sur les diplômes.