Un cadre de développement quasiment sans limites
Un métier extrêmement enrichissant par sa nature technique et son approche humaine, relationnelle et interdisciplinaire au service de l’expérience vécue par le patient
Connaissances techniques, logique, créativité, inventivité, curiosité mais aussi rigueur, sens du contact, esprit d’équipe, humanité et polyvalence. Ce ne sont là que quelques-unes des qualités nécessaires pour exercer les métiers de la santé, même ceux qui ne concernent pas directement des fonctions de soins. Ceux-ci restent avant tout des métiers altruistes, qui nécessitent une réelle vocation d’aide à autrui, l’envie d’apprendre et de développer continuellement ses compétences techniques et relationnelles. Celui de gestionnaire applicatif ne fait pas exception. Pour évoquer ses réalités actuelles, nous avons rencontré Xavier Badot, entré au CHU UCL Namur il y a un an dans cette fonction et récemment promu chargé de mission informatique administratif.
« Le travail d’un gestionnaire applicatif consiste principalement à s’assurer du bon fonctionnement des logiciels et systèmes généraux relatifs à la chaîne d’information de l’hôpital dans son ensemble. Concrètement, nous avons pour mission d’assister le personnel au niveau de la prise en main, de l’utilisation et des changements de tous les différents systèmes informatiques, de travailler sur les bases de données qui contiennent évidemment des informations très sensibles et enfin de procéder aux mises à jours des logiciels. Cela implique comme prérequis principaux d’importantes compétences en développement, programmation et gestion des bases de données. Enfin, nous sommes également référents concernant certains logiciels, dont nous participons au développement par nos retours et remarques aux éditeurs » nous explique Xavier en guise d’introduction.
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Le métier de gestionnaire applicatif en milieu hospitalier s’exerce-t-il différemment que dans d’autres domaines, notamment de par la nature particulière de son environnement ?
«Initialement, j’ai rejoint le CHU pour des raisons privées. Je souhaitais améliorer ma qualité de vie et avoir un meilleur équilibre travail et vie privée. Mais je n’imaginais pas à quel point mon travail serait riche, diversifié et surtout beaucoup plus développé sur le plan relationnel. Contrairement aux développeurs qui exercent dans des contextes privés ou marchands classiques et qui transposent les demandes des clients face à leurs écrans depuis leurs bureaux, j’ai des contacts quotidiens permanents avec les différentes équipes. Je dois sonder, comprendre et analyser les besoins, demandes et contraintes du personnel (soignant et autre), et les traduire en langage informatique pour ensuite les faire appliquer par le fournisseur. Ces demandes sont souvent complexes, ce qui rend le métier totalement passionnant. Il demande plusieurs types de connaissances, aussi bien techniques qu’humaines. S’il fait évidemment appel à des compétences informatiques purement "scientifiques" telles que les mathématiques au sens large, il demande aussi des qualités plus créatives et relationnelles comme l’écoute, l’empathie, la curiosité et le sens du contact, qui sont toutes aussi essentielles. Il faut donc réfléchir, se former et se remettre constamment en question dans un cadre de développement qui est quasiment sans limites. Le tout en s’intégrant harmonieusement à des équipes multidisciplinaires et aux particularités de l’environnement hospitalier, notamment du point de vue émotionnel. C’est ce qui rend le challenge à la fois complexe mais aussi incroyablement valorisant et donc enrichissant! » Ajoute-t-il.
L’entité hospitalière namuroise se définit elle-même au travers de 5 valeurs : bienveillance, excellence, exemplarité, respect et synergie. À laquelle d’entre-elles, en tant gestionnaire applicatif, vous identifiez-vous le plus ?
« Je dirais respect et synergie, qui occupent dans notre fonction une place prépondérante, dans la mesure où nous devons constamment nous "projeter" dans la vie du personnel hospitalier et celle des patients, faire un travail d’imagination et se mettre à leur place, pour appréhender au mieux et comprendre leurs besoins. La qualité de cette appréhension et le rendu que nous en faisons auront une influence directe sur les outils et infrastructures à disposition du personnel, et donc indirectement sur l’expérience vécue par le patient. Nous nous devons donc de leur fournir des systèmes de qualité et de les mettre ainsi dans les meilleures conditions possibles.»