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Un employeur belge sur trois prévoit de créer de nouveaux emplois

Date de publication: 1 avr. 2019
Catégorie:

Recr

Si une entreprise sur trois prévoit de créer de nouveaux emplois, six employeurs sur dix estiment qu’il est aujourd’hui plus difficile de trouver du personnel qualifié qu’il y a cinq ans.

Selon les derniers chiffres d’Eurostat, le taux de chômage en janvier était de 5,6%, soit un point et demi de moins qu’en 2017. Et, selon le cabinet de recrutement Robert Half, qui s’appuie sur les résultats de son enquête Workplace Survey menée auprès de 700 recruteurs en Belgique, «la vague de recrutement ne semble pas devoir se tarir à court terme.»

De fait, près de neuf entreprises sondées sur dix ont en effet des projets d’embauche pour le premier semestre 2019. Un chiffre d’autant plus positif qu’il s’agirait de la création d’un nouvel emploi dans un cas sur trois.

Des postes de plus en plus difficiles à pourvoir

Si les employeurs continuent à créer de nouveaux emplois, le vivier des talents se réduit cependant sensiblement. «Ce phénomène préoccupe les entreprises, car les postes vacants sont de plus en plus difficiles à pourvoir, estime-t-on chez Robert Half. 63% des employeurs belges indiquent, par exemple, qu’il est aujourd’hui plus difficile de trouver du personnel qualifié qu’il y a cinq ans. Et ce problème ne fera que s’aggraver à l’avenir: 65% des employeurs s’attendent à ce qu’il soit encore plus difficile de pourvoir les postes vacants au cours des cinq prochaines années.»

Autrement dit, «trouver des candidats n’est pas facile, surtout pour les fonctions requérant des profils spécifiques. Les recherches de l’OCDE montrent que 70% des postes vacants à long terme nécessitent des compétences spécialisées. Pour les salariés et les demandeurs d’emploi hautement qualifiés, en revanche, la situation est plus confortable: leur position devient de plus en plus forte», commente Joël Poilvache, directeur chez Robert Half.

«En tant qu’entreprise, il est très important de mettre en place un processus de recrutement aussi court que possible et de ne pas continuer à chercher indéfiniment la perle rare. Il est fort probable qu’un candidat ou que quelqu’un en interne réponde à de nombreuses exigences et que les autres exigences puissent être complétées par la suite. Il est donc plus important encore de vérifier s’il existe une bonne adéquation entre l’individu et la culture d’entreprise. Si tel est le cas, les compétences supplémentaires nécessaires peuvent être enseignées en interne ou par le biais d’une formation.»

Professions goulots d’étranglement

Au niveau sectoriel, l’informatique a, depuis des années, d’énormes difficultés à trouver des collaborateurs adéquats. Mais d’autres secteurs, tels que la finance et les ressources humaines, font également face à la pénurie de talent. D’après Robert Hafl, le secteur financier a du mal à trouver des profils adéquats dans le domaine de la «corporate finance», de la gestion financière, de la consolidation et de l’analyse financière/commerciale. Du côté de l’informatique au sens large, les fonctions les plus difficiles à pourvoir ont trait au networking, à la gestion des données et à l’analyse opérationnelle et fonctionnelle. Sur le plan du support administratif, les besoins les plus importants concernent le «management support», les ressources humaines, la gestion des salaires, la logistique et les achats.

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