Un flexi-job est-il financièrement avantageux ?
En Belgique, de plus en plus de personnes exercent un flexi-job. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Et quels sont ses atouts ?
Depuis la crise Covid, le nombre de travailleurs occupant des flexi-jobs a augmenté de 167%. S’ils ont surtout la cote auprès des 25-39 ans (46,5 %), ils sont aussi très populaires chez les travailleurs de 50 à 64 ans (17,2 %). Mais quelle est la différence avec un job « tout court » ? Le flexi-job, c’est une forme de travail qui permet à une personne qui travaille déjà auprès d’un autre employeur, d’exercer un emploi complémentaire. Il s’agit, en d’autres mots, d’un travail d’appoint. Et, selon les chiffres de Partena Professional, les flexi-jobers prestent en moyenne 23 heures par mois, soit environ 5 heures par semaine. Vous vous dites sans doute : « bien sûr que travailler en plus permet de gagner plus ». Mais, surtout, le salaire octroyé au travailleur qui exerce un flexi-job n’est pas soumis aux cotisations ordinaires de sécurité sociale, ni au précompte professionnel. C’est là que réside l’avantage. Il y a uniquement une cotisation patronale spéciale de 25 % qui est due sur ce salaire et elle est à charge de l’employeur. L’aubaine ? Encore faut-il que certaines conditions et formalités soient respectées…
> A lire aussi : Flexi-jobs : comment ça marche ?
Peut-on tous exercer un flexi-job ?
En effet, tous les employeurs ne peuvent pas engager du personnel sous le statut de flexi-job et tous les travailleurs ne peuvent pas exercer un flexi-job. Les conditions prévues par la législation sont strictes et doivent bien évidemment être réunies.
Côté employeur, il s’agit, entre autres, d’appartenir à un secteur d’activités qui est autorisé à utiliser le système des flexi-jobs. C’est le cas, par exemple, de l’horeca, des boulangeries, de certains commerces, des grands magasins ou encore, des salles de cinéma.
Côté travailleur, il faut notamment pouvoir justifier une activité principale, c’est-à-dire une occupation égale au minimum à 4/5e, durant le 3ème trimestre précédant celui du flexi-job chez un autre employeur. Notons aussi que certains pensionnés peuvent aussi exercer un flexi-job.
Quel est le montant du salaire ?
Le travailleur qui exerce un flexi-job n’a pas droit au barème salarial sectoriel. Par contre, il a droit à un salaire de base, appelé « flexisalaire », dont le montant minimum est en principe égal à 10,97 € de l’heure, quelle que soit la fonction exercée. Du beurre dans les épinards, non ?
> A lire aussi : De plus en plus de travailleurs belges cumulent deux jobs