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Un « Plan langues » plus anglé sur les projets professionnels

Rédigé par: Benoît JULY
Date de publication: 1 sept. 2022

La connaissance des langues étant plus que jamais un atout pour décrocher un emploi ou progresser dans sa carrière, la Wallonie a décidé de doper son offre en la matière. En particulier dans le cadre des formations qualifiantes, mais aussi vis-à-vis des plus jeunes.

Articuler l’apprentissage des langues avec un projet professionnel : telle est la pierre angulaire du « Plan langues », nouvelle mouture, tel que porté par la ministre de l’Emploi et de la Formation, Christie Morreale (PS).

« Ce nouveau projet, qui se base sur l’évaluation des actions antérieures et le Plan de relance de la Wallonie, est le résultat d’un travail de réflexion associant plusieurs opérateurs de la formation », assure-t-elle. « C’est aussi une illustration très nette de la volonté de sortir des sentiers battus, de rivaliser de créativité pour que chacune, chacun puisse avoir un emploi qui l’épanouisse. »

Le Plan prévoit neuf activités qui seront déployées autour des projets professionnels des personnes. En démarrant par une campagne de communication visant à faire prendre conscience de la plus-value des compétences linguistiques pour s’insérer dans l’emploi. Et visant, aussi, à optimiser le recours à la plateforme Wallangues : élargir le public cible aux jeunes à partir de 15 ans, développer des modules débutants « plus accrocheurs », développer des modules métiers en lien avec les priorités du plan langues, entre autres.

S’agissant des orientations professionnelles, le plan entend développer de nouvelles formations « langues-métiers ». Des modules ad hoc seront intégrés et généralisés « dans les programmes de formation qualifiante et dans les métiers pour lesquels les langues constituent un atout pour trouver de l’emploi », à charge du Forem de développer de nouveaux modules dans une série de métiers.

Les priorités actuelles ? Chauffeur poids lourd, électromécanicien, fonctions d’accueil dans l’Horeca et le tourisme, personnel administratif, agent de douane et métiers de la logistique.

En sus de ces formations spécifiques, le plan entend également poursuivre l’octroi de bourses d’immersion en langues pour les demandeurs d’emploi et les élèves et ou étudiants.

Pour les demandeurs d’emploi, les bourses langues seront élargies et amplifiées avec un focus particulier sur le public qui rencontre des difficultés financières. « Les conditions pour accéder à ces bourses seront assouplies : elles seront désormais accessibles quel que soit le niveau d’études (avant, il n’y avait pas d’accès en deçà du niveau bachelier) », précise-t-on, en soulignant que l’offre « intra-belge » (néerlandais et allemand) sera dopée.

Pour les jeunes, enfin, le « Plan langues » poursuivra l’octroi de bourses d’immersion aux jeunes de plus de 18 ans avec un accent sur des bourses plus courtes et les jeunes qui ont eu moins d’apprentissage des langues dans leur cursus. Des formules plus courtes (2 à 4 semaines) en école de langues en Belgique, en Europe ou en entreprise seront principalement proposées, et les bourses pour des immersions de longue durée (1 ou 2 semestres) seront maintenues.

« Un accès prioritaire sera donné aux jeunes inscrits ou sortis d’une filière de formation ou d’enseignement qualifiant et ou qui se trouvent dans les conditions pour obtenir une allocation d’études ainsi qu’aux jeunes qui disposent d’opportunités limitées d’apprentissage des langues dans leur cursus », souligne-t-on.

Christie Morreale
Christie Morreale (PS), ministre de l’Emploi et de la Formation.