Un travailleur belge sur quatre serait au bord de la rupture
475.000 travailleurs belges craqueront au travail dans les 12 à 18 mois à venir, selon les chiffres du bureau d’étude Ally institute asbl.
La résilience globale du travailleur belge a diminué de manière significative par rapport à la période pré-Covid-19. C’est en tout cas ce que montrent les chiffres du bureau d'étude Ally Institute asbl. On prévoit que 475 000 Belges craqueront au travail dans les 12 à 18 mois à venir. Ces chiffres montrent qu'un quart des travailleurs belges risquent de développer des problèmes à long terme comme par exemple le burn-out ou des troubles d’anxiété et d’humeur.
Des chiffres qui sont toutefois à relativiser comme le constate la psychologue Elke Van Hoof : « Les signaux de défaillance que nous mesurons aujourd'hui sont les absences du travail, le risque d'un stress empoisonnant et une tendance à la baisse du bien-être. Ils montrent que le Belge est en difficulté. »
Les Belges tiennent le coup
En fait, ces troubles sont des réactions « normales » à des situations anormales. « Nos chiffres montrent que la population se comporte d'une manière encore très résiliente et garde le moral. C'est un bon signe : il s'agit donc de problèmes d'adaptation et non de problèmes psychiques à long terme. Les gens rebondissent immédiatement lorsqu'ils retrouvent des points d'ancrage ou des perspectives d'avenir. » De manière générale, il ressort que la population tient bon, même mieux maintenant que par rapport au mois d’août en cette période inhabituelle.
« Les principaux moteurs de la montée du mal-être ne résident pas dans la perte de résilience, mais bien dans la perte de confiance dans l'efficacité des mesures qui nous sont imposées, et dans l'absence de moyens de ressentir du bien-être tout en se conformant aux mesures en vigueur », poursuit la psychologue.
Enfin, il faut garder à l’esprit que le bien-être mental des travailleurs peut également avoir un impact tangible sur le lieu de travail. Cela peut avoir un impact sur la productivité et sur l’équipe même. Il faut donc rester solidaire pour garantir la productivité et la motivation de chacun.
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