Virés en direct à la télé et autres licenciements scandaleux

Un licenciement est une épreuve toujours difficile à  surmonter. Mais certains employeurs ne font vraiment preuve d'aucun scrupule dans leurs méthodes. Quelques exemples de licenciement incroyables.

Alarme incendie à  Singapour

Dans cette entreprise située à  Singapour,  il est environ 16 heures lorsque l'alarme incendie retentit, brisant l'ambiance laborieuse. Les 5.000 employés évacuent les lieux et attendent, rassemblés à  l'extérieur, le signal qu'ils peuvent réintégrer le bâtiment.

Plusieurs dizaines de minutes ont passé quand des haut-parleurs transmettent l'annonce d'un agent de la sécurité de l'entreprise :

"Chers employés - C'est avec émotion que je vous annonce que pour beaucoup d'entre vous c'était la dernière évacuation. A cause de la crise, nous nous séparons d'environ la moitié des effectifs. En rentrant, si votre badge ne fonctionne pas, c'est que vous faites partie de cette moitié, et vos affaires vous seront renvoyées par courrier demain. Nous avons agi de la sorte pour éviter de remplir les boîtes aux lettres de mails d'adieu par milliers, et aussi pour éviter des disputes dans les locaux. Nous vous souhaitons une bonne poursuite de carrière. S'il vous plaît entrez et tentez votre chance."

Qui a dit 'méthode radicale' ?

Virée via Facebook

A Manchester, en Grande Bretagne, la jeune Chelsea, 16 ans, travaille tous les samedis comme étudiante dans un café de son quartier. Un beau jour, en se connectant sur son compte Facebook, elle découvre un message de son employeur, lui annonçant sans détour qu'elle était virée. La raison? Chelsea avait égaré un billet de 10£ lors de son dernier service, argent qu'elle avait proposé de rembourser.

L'étudiante, qui ne s'attendait pas à  perdre son travail, et encore moins d'une façon si peu cavalière, a éclaté en sanglot à  la lecture du message. Sa mère, furieuse, s'est quant à  elle offensée de la lâcheté de l'employeur: "Je ne peux pas croire qu'il n'ait pas eu la décence de lui dire au téléphone".

Voici en tout cas un employeur qui tire profit des canaux modernes de communication.

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Licencié en direct à  la télé

Après Big Brother, Fear Factor, ou encore Secret Story, la société de production Endemol, toujours friande d'émissions de télé réalitéau goût plus ou moins douteux, a concocté pour la chaîne américaine Fox un autre bijou du genre.

Le concept du programme, intitulé Some­one's Gotta Go (Quelqu'un doit partir), est simple: virer ses collègues en direct devant les caméras. Chaque semaine, le patron d'une société dans le rouge annoncera à  ses salariés qu'il doit se séparer de plusieurs collaborateurs. Aux salariés eux-mêmes de choisir les victimes, après consultation des comptes de la société, des salaires et des dossiers des ressources humaines. Le patron, lui, sera intouchable, même si les salariés auront l'occasion de lui exprimer leur colère et leurs frustrations.

Le responsable de la division télé réalité de la chaîne Fox a expliqué au Washington Post: "Je suis sûr que vous avez déjà  vécu ça. Un de vos collègues est viré et vous pensez : 'Pourquoi est-ce qu'on l'a viré alors que cet idiot est toujours là  ? Ici, on laissera les employés se parler et parler les uns des autres : celui-ci n'en fiche pas lourd, celui-là  travaille dur... A la fin, ils décideront qui doit partir."

Fox a refusé de révéler si les participants seront rémunérés, mais a assuré avoir trouvé très facilement des candidats au licenciement en direct: "Tout le monde veut passer à  la télé." Pourtant, l'annonce de la diffusion du programme a provoqué des réactions si négatives de la part du public que le programme, pourtant produit, n'a jamais été diffusé.

Mis à  la porte par SMS

Le métier de commercial n'est pas sans risque, et ce n'est pas ce commercial bruxellois qui dira le contraire: alors qu'il était en route vers un client à  Lyon, il a reçu un SMS lui annonçant son licenciement, parce qu'il n'a pas atteint les objectifs fixés par sa direction.

Le message a été relayé dans son intégralité par RTL info:

"Mes dernières instructions n'ayant pas porté leurs fruits, nous avons décidé de stopper toute collaboration. La notification de préavis t'a été envoyée ce 25 avril 2009 par recommandé. Nous nous chargeons d'annuler les rendez-vous de cette semaine et te prions de ramener voiture, ordi, GSM, cartes, ... au bureau ce 28 avril après 17h00. Désolé pour cette décision dure mais liée à  nos impératifs de résultats".

Un nouvel exemple qui démontre que l'ère du numérique n'a pas forcément que des effets positifs...

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Texte : Elodie Fontaine

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